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Gaz: accord de Novatek avec le chinois CNPC pour un nouveau projet

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Le groupe gazier russe Novatek a conclu mercredi des accords avec le géant énergétique chinois CNPC et une banque publique chinoise, en vue de les associer à son nouveau mégaprojet de gaz naturel liquéfié (GNL), Arctique-2, dans le Grand Nord russe.

Ce projet géant sur la péninsule de Gydan, dans la mer de Kara, dont la fin de la première phase est prévue en 2022-2023, doit à terme produire autant que le projet Yamal, actuellement en construction dans l’Arctique russe par un consortium comprenant le français Total.

Des protocoles d’accord ont été signés avec CNPC et la China Development Bank mercredi à Pékin, à l’occasion d’une visite du Premier ministre russe Dmitri Medvedev, selon la diplomatie chinoise et des communiqués de Novatek.

Ils formalisent « l’intention » des différentes parties de « coopérer pour concrétiser le projet Arctique 2 », selon Novatek, numéro deux du gaz en Russie. CNPC pourra de surcroît prendre part au « développement des infrastructures gazières » du groupe russe.

CNPC, un groupe sous contrôle étatique, participe déjà au mégaprojet en chantier sur la péninsule de Yamal, qui doit produire 16,5 millions de tonnes à partir de 2019.

Le financement de Yamal, compliqué par les sanctions imposées contre Novatek par les Etats-Unis suite à la crise ukrainienne, avait finalement été bouclé grâce à des crédits accordés par des institutions chinoises, dont la China Development Bank.

« Notre stratégie prévoit une croissance rapide de notre production de GNL en profitant de sources de financement internationales », a commenté le président de Novatek, Leonid Mikhelson, cité dans un communiqué.

De leur côté, CNPC et Novatek « ont déjà un historique de coopérations concrètes, notamment sur Yamal. Cet accord renforcera notre relation » tout en recourant aux « immenses opportunités » du marché chinois, a-t-il ajouté.

Le français Total, à la manoeuvre sur le projet Yamal, a annoncé cet été son intention de prendre également part à Arctique-2, « au minimum d’une façon indirecte » via son partenariat avec le groupe russe.

Pour Moscou, ces deux projets présentent un intérêt stratégique, en témoignant de sa capacité à exploiter les ressources considérables de l’Arctique malgré les défis technologiques, tout en confortant sa présence sur le marché disputé du GNL en Asie.

De son côté, Pékin se montre soucieux de sécuriser ses approvisionnements énergétiques et lorgne depuis longtemps sur les abondantes ressources gazières de son voisin: il avait conclu en 2014 avec Moscou un mégacontrat de fourniture du gaz russe à la Chine.

Afp

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