Le marché boursier souffre encore pour se lancer sur la scène économique nationale, malgré le grand besoin de financement des entreprises actuellement. Plusieurs facteurs freinent encore cette dynamique a explique le directeur général de la bourse d’Alger Yazid Benmouhoub qui a été ce mardi, l’invité du forum « d’Algérie Eco» pour débattre du thème « Marché des capitaux, meilleure alternative de financement dans un contexte de raréfaction des ressources ».
Revenant sur la situation financière actuelle des banques, le Dg de la bourse a indiqué en reprenant les chiffres de la Banque d’Algérie que « la liquidité bancaire à reculé de 64% de 2014 à 2016 ce qui a impacté directement les capacités de financement des banques. Toutefois, malgré « les mesures prises par la BA pour assouplir les caisses » des banques notamment à travers la baisse du taux des réserves obligatoires, mais aussi le refinancement bancaire, il est devenu » très délicat pour les « banques de transformer leurs crédits à court terme en crédits à long terme ».
Alors que les banques risquent de connaitre « une situation de renchérissement des crédits». Dans cette situation, il a souligné que nous sommes tous « dans une phase où nous devons aider « les banques pour faire face a la situation, sachant qu’elles représentent le grand instrument de financement dans le pays.
Ce soutien passera aussi par la promotion du chemin de la Bourse qui entrainera plusieurs avantages sur le plan fiscal qu’organisationnel aux entreprises désirant des liquidités pour lancer leurs investissements, a expliqué encore l’invité du forum. Ainsi, « la Bourse pourra alléger le fardeau de la dette pour l’économie» et donner un nouveau souffle pour le fonctionnement de l’économie.
Cependant, ce passage devrait passer par des conditions parfois strictes pour les entreprises, alors que les exigences de la bourse semblent ne pas satisfaire les prétendants à ce marché financier. Selon Benmouhoub, « la structure de nos entreprises » sur plusieurs plans, fiscal ou bien juridique, les laissent encore « frileuses » pour avancer le pas dans cette structure. En effet, l’assainissement des bilans n’est pas le grand objectif de plusieurs entreprises, de ce fait, elles préfèrent d’autres sources ou moyens de financement que celui de la Bourse.
Par ailleurs, le conférencier a souligné que « le problème de l’informel qui fait de l’ombre à toute l’économie nationale « est un vrai obstacle pour l’adhésion des entités économique à la bourse.
Toutefois, il est optimiste quant au lancement de l’économie numérique qui contribuera à combattre le fléau de l’informel mais aussi offrir des solutions innovantes aux entreprises. Dans ce sillage, le Dg de la Bourse a indiqué que son institution est en deuxième phase de lancement de la cotisation en ligne dés 2019, ce qui pourrait inciter les intéressés à coter plus facilement leurs opérations. Ce nouveau système, entre dans le cadre de la dynamisation du marché boursier qui jusqu’à présent « n’enregistre que 20 à 30 opérations d’achat ou de ventes par mois, ce qui est très insignifiant » a-t-il jugé, ajoutant a cela un éventuel intérêt que peuvent porter les collectivités locales pour le marché boursier, « d’autant que la loi leurs permettent cela » estime Benmouhoub.