« L’espace économique d’aujourd’hui est celui des opérateurs privés. J’estime que séparer l’argent du pouvoir, est un discours de salon et de professionnels de la politique politicienne. La réalité économique du pays, confirme que l’avenir appartient aux entreprises. Je ne pense pas, que l’on s’attende à ce que l’Etat crée des entreprises, ce qui sûr, c’est la stabilité du climat des affaires, la valorisation de ce qui est déjà réalisé » a déclaré le Secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia, sur le rôle des hommes d’affaires dans l’Algérie de demain, lors de son passage hier sur une chaine de la télévision nationale.
Ajoutant dans le même sillage, en réponse au parti des travailleurs, (PT) « le parti trotskiste est de toute façon contre le principe du capital, mais nous sommes heureux que l’Algérie soit le seul pays qui compte au sein de son parlement un parti trotskiste ».
Par ailleurs, Ouyahia, répondant aux critiques émises sur ces discours, qualifiés par certains, comme « menaçants », explique que « le peuple est rassasié de promesses électorales, mes discours se veulent réalistes. C’est pour cela que durant la campagne électorale, les discours du parti, s’articuleront sur trois axes précis, en l’occurrence, notre participation dans la promotion du développement local, un plaidoyer pour la décentralisation, et la promotion de la démocratie, le dialogue et le consensus pour aboutir à une démocratie participative ».
Dans un autre coté, et autant que Premier ministre, Ouyahia a tenu à adresser un message clair, à quelques partis de l’opposition, qui ont tenté de remettre en question la crédibilité des rencontres que mène le gouvernement avec les différentes formations politiques « le Palais du gouvernement est ouvert à tous, et je reçois les indépendants ce dimanche. Nous espérons une opposition forte, qui boostera la scène politique ».
Ceci étant, Ouyahia a fortement réitéré la position de son parti, quant à l’amendement de la loi sur les élections et la révision des prérogatives de la haute instance indépendante de surveillance des élections « nous sommes contre l’élargissement des prérogatives de la haute instance de surveillance des élections. Nous considérons que, si on touche à la constitution, on n’aura plus d’Etat, et on ne va pas jouer avec les fondements de la nation au gré des humeurs des politiciens. Le souhait de certains partis à réviser la loi sur les élections est basée sur des signatures, pour nous, c’est une porte ouverte sur l’anarchie »conclut il.