« Innovations hospitalières en Algérie, et l’apport des nouvelles technologies », ont été les deux axes centraux des débats qui ont suivi l’inauguration du 1er salon dédié à l’e-santé, tenu à partir de ce jeudi au CIC Alger.
Pour Mme Djamila Bouyoucef , enseignante à HEC Alger, l’innovation et les nouvelles technologies introduites dans les structures hospitalières, doivent aboutir à l’amélioration de la qualité des prestations de soins, et de la prise en charge des patients « les innovations en milieu médicale sont appelées à soit, s’additionner , soit se substituer, telles que l’innovation médicamenteuse, qui permet à un médicament de remplacer une intervention chirurgicale. Au même titre que l’innovation dans les l’introduction des TIC en milieu hospitalier, a permis l’émergence de la télémédecine, qui permet d’émettre des diagnostics à distance » précise- t- elle.
Dans ce sens, l’oratrice, n’a pas manqué de souligner que « les possibilités technologiques se heurtent à la réalité des moyens. Entre 2005 et 2009, plus de 319 opérations d’importations d’équipements médicales ont été réalisées, pour un montant de 44,6 milliards de dinars. Il était question qu’à partir de 2012 que l’offre pour les équipements lourds augmenterait.
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Ceci étant, Mme Bouyoucef, a mis en exergue que l’optimisation de l’innovation hospitalière rencontre un certain nombre de contraintes. En premier lieu d’aspect juridique, et ce par l’absence d’un cadre juridique réglementant le système d’exploitation, la rémunération et la responsabilisation. A cela s’ajoute, un manque de volonté et d’implication des principaux concernés, la non prédisposition des patients au changement, et coût élevé de l’introduction des technologies nouvelles.
Pour conclure, Mme Bouyoucef a mis l’accent sur l’importance des TIC, et l’opportunité qu’ils représentent pour le système de santé algérien, soulignant que l’investissement dans ce domaine ne peut être que bénéfique pour une meilleure qualité de santé « les nouvelles technologies doivent être utilisées et orientées par des professionnels et des patients, il faut réfléchir en termes de fonction ou de processus médical, qu’en termes d’équipements ».