Le Fonds public d’investissement saoudien –fonds souverain de ce géant de l’Opep– a annoncé mercredi une série d’initiatives pour doubler ses actifs d’ici 2020 et les porter à 400 milliards de dollars (340 milliards d’euros).
Dans un communiqué publié en marge d’une conférence internationale sur les investissements à Ryad, le PIF a précisé que l’opération consiste en une trentaine d’initiatives destinées à porter ses actifs à 400 milliards de dollars d’ici 2020 contre 230 milliards actuellement.
Le PIF (Public Investment Fund) est présidé par le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane qui a lancé l’année dernière un programme de diversification de l’économie actuellement trop dépendante du pétrole.
Ce programme prévoit, entre autres, de porter à long terme les actifs du PIF à 2.000 milliards de dollars (1.700 milliards d’euros).
L’Arabie saoudite dispose d’un peu moins de 500 milliards de dollars de réserves gérées par la Banque centrale.
Le PIF n’a pas révélé la nature des initiatives qu’il entend lancer pour doubler ses actifs, mais a exprimé son intention de participer au financement du méga-projet NEOM lancé mardi par le prince héritier.
Avec des investissements prévus de 500 milliards de dollars, NEOM porte sur la création, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, d’une zone économique spéciale de 26.500 km2 le long de la mer Rouge, aux confins de la Jordanie et de l’Egypte.
Le PIF a indiqué que ses initiatives créeront 20.000 emplois directs en plus de 256.000 emplois dans le secteur de la construction et qu’elles augmenteront sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) saoudien de 4,4% à 6,3%.
La capitale saoudienne accueille depuis mardi une conférence de trois jours sur les investissements du futur en présence de plus de 2.500 décideurs du monde entier.
Le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, a perdu des centaines de milliards de dollars depuis la chute des prix du brut à la mi-2014 et a affiché d’énormes déficits budgétaires.
Afp