« Le montant des dépôts s’élève à 45 milliards de DA à fin septembre dernier, avec une progression moyenne de 10 milliards de DA par an, ce qui témoigne de l’attrait et de l’intérêt des déposants et des investisseurs pour nos produits, notamment les produits d’épargne, les comptes d’investissement et les bons de caisse », a affirmé M. Nasser Heider, Directeur Général de Alsalam Bank Algeria, lors d’une conférence de presse organisée par la banque à Dar El Imam à Alger sur la finance islamique.
Il a précisé que « le montant des investissements de projets oscillent entre 13 et 15 milliards de DA, représentant ainsi plus de 30% de notre portefeuille, et environ 35 % si on ajoute les crédits immobiliers », poursuivant « plus de 60 % de notre activité est orientée vers les secteurs de production ».
Heider a annoncé le lancement de la carte Visa International avant la fin de l’année en cours, précisant « nous allons lancer d’autres services, comme Mobile Bank à partir de l’année prochaine, car sommes en train d’investir dans la banque en ligne qui représente l’avenir du secteur bancaire ».
Il a indiqué que « les produits offerts par la finance islamique ont reçu un bon accueil de la part du public. De ce fait, la finance islamique peut contribuer à la relance économique du pays, notamment en drainant les ressources financières qui circulent endors des circuits bancaires ».
Heider a rappelé que « la finance islamique intervient en tant que partenaire et non en tant que créancier. Ainsi, elle a contribué à concrétiser une nouvelle philosophie dans l’activité bancaire, ayant pour but de diffuser les principes de la finance islamique, notamment en occident où le nombre d’établissements qui fonctionnent selon les principes de la finance islamique dépasse 500 établissements », ajoutant « ces derniers gèrent 1.000 milliards de dollars d’actifs ».
Il faut rappeler que les banques publiques s’apprêtent à lancer des produits islamiques avant la fin de l’année en cours. A ce propos, M. Heider juge la concurrence nécessaire : « nous sommes favorable à la concurrence, car elle nous oblige à innover et à améliorer la qualité de nos produits. Nous ne devons pas nus contenter des parts de marché déjà gagnées ».
Interrogé sur la nécessité de créer un cadre légal propre à la finance islamique, M. Heider a indiqué que « toutes les banques sont soumises à la même réglementation qui n’a jamais été un obstacle à la création et au développement des banques islamiques », toute en plaidant pour la mise en place d’un cadre légal qui doit reconnaitre les spécificités des établissements financiers islamiques.
Il a souligné la nécessité pour les banques islamiques « de présenter un nouveau modèle qui devra répondre aux nouveauté du marché, aux aspirations de la finance moderne et aux besoins de la clientèle », précisant « ces établissements doivent bénéficier d’un climat favorable pour assurer le développement économique du pays ».
Le représentant du Ministère des Affaires religieuses, M. Omar Bafaloulou qui a annoncé la création d’un comité chargé de préparer une loi sur la finance islamique. Ce comité sera composé d’économistes, de juristes et d’experts en finance islamique. Comme il a annoncé la création d’un centre de formation pour répondre aux besoins en formation des banques islamiques.