Le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, a levé le voile sur le montant que devrait imprimer le gouvernement dans le cadre de l’activation de la planche à billets pour répondre aux besoins financiers du Trésor public au cours des trois prochaines années.
En effet, Raouya, ministre des Finances a indiqué hier, dimanche, lors de la présentation du projet de loi de finances devant la commission des finances de l’APN que «les besoins de financement sont estimés, à 570 milliards de dinars en 2017, 1815 milliards de dinars en 2018 et 580 milliards de dinars en 2019». Ajoutant qu’«en ce qui concerne 2020, le Trésor ne va pas avoir recours à aucun financement, cela sera dû au recul du déficit, qui sera enregistré», prévoit le ministre des finances.
En tout, la somme totale que le gouvernement va imprimer pour les trois prochains exercices s’annonce énorme surtout pour l’exercice 2018. En additionnant les trois montants prévus, cela nous donne un montant estimé à 2965 MDS de Dinars soit 30 milliards de Dollars US, l’équivalent de la facture des importations du pays pour une année.
Sur le même sujet, le ministre des finances a rappelé que «les besoins de financement par le moyen de la planche à billets sont liés étroitement au niveau des déficits budgétaires».
Toutefois, concernant les réformes qui devraient accompagner le recours au financement non conventionnel, le gouvernement n’émet aucun mot. Sauf que le premier ministre a indiqué auparavant que «ces réformes seront annoncées par le chef de l’Etat et qui seront publiées dans le journal officiel sous forme de décret présidentiel», dont la date n’a pas encore été donnée.
Cependant, la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit a été publiée récemment dans le Journal officiel, donnant ainsi, le feu vert au gouvernement de faire fonctionner la planche à billets aux fins de financer les déficits du Trésor, à couvrir la dette interne et à renflouer les caisses du Fonds national d’investissement.
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