L’entreprise d’Etat russe spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution de pétrole, Rosneft envisage de se retirer du projet 245-South, mis en œuvre conjointement avec Sonatrach.
C’est le patron de Sonatrach, M. Abdel Moumene Ould Kaddour qui l’a révélé, en marge de la conférence Oil & Money tenue hier à Londres. Selon des informations rapportées par l’agence TASS, Rosneft vise des marchés plus intéressants dans d’autres pays. Cependant, ce retrait risque de ne pas être facile, et dépendra de la résolution d’un problème lié au contrat signé par le consortium Rosneft et Stroytransgaz avec leur partenaire Sonatrach pour l’exploitation du bloc 245-Sud situé à l’Est de l’Algérie dans le bassin pétrolier d’Illizi.
En effet, ce consortium a remporté en 2001 un appel d’offres pour l’exploration du bloc 245-Sud, d’une superficie de 6548 km2, avec des réserves estimées à 70 millions de tonnes, partagé à hauteur de 30% pour le consortium et le reste pour la Sonatrach.
En 2012, Rosneft a annoncé des plans d’investissement pour l’exploration de la première étape d’environ 18 millions de dollars. Mais le retrait de Stroytransgaz du projet a mis en péril la réalisation du projet.
D’autant que Rosneft envisage de lui emboiter le pas. Ainsi, en janvier 2017, l’entreprise russe a clairement affiché ses intentions d’abandonner ses projets en Algérie. De ce fait, elle s’est lancée à la recherche d’un repreneur de ses parts dans ce projet. Mais jusqu’à présent, la Sonatrach qui est la plus habilitée à racheter ces parts, n’est pas encore passée à l’action. Pire encore, M. Ould Keddour a affiché son opposition à la vente des participations de Rosneft dans ce projet. En attendant la résolution de ce problème, le projet accuse un retard énorme de réalisation.