Le grand programme que compte lancé l’Etat dans le secteur des énergies renouvelables suscite l’intérêt des sociétés allemandes présentes aujourd’hui à la conférence B2B organisés à Alger par la Chambre algéro-allemande du commerce et de l’industrie (AHK), sous le thème «efficacité énergétique dans le bâtiment et énergie solaire».
Pas mois de sept entreprises se sont déplacés à Alger afin de rencontrer les partenaires locaux et d’identifier les opportunités d’investissement dans le secteur des énergies renouvelables. L’ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne en Algérie, Michael Zenner a rappelé la disponibilité de son pays à accompagner la transition énergétique en Algérie. « L’Allemagne peut proposer des solutions de financement pour des projets» a-t-il affirmé. Pour sa part le directeur général de AHK Marko Ackermann, espère que « les autorités lanceront prochainement des avis d’appels d’offres pour se lancer dans des projets ».
Selon l’intervenant, « nous attendons le lancement de ce programme ». Concernant les perspectives des allemands en Algérie, a souligné que « des négociations sont en cours » afin de trouver des moyens de financement. Toutefois, Ackermann a tenu a précisé qu’il « faut trouver des solutions de financement » pour mener le programme national des énergies renouvelables.
En effet, malgré l’échec qu’a connu le projet ambitieux Desertec, les allemands continuent d’affluer sur le marché algérien dans lequel il existe de grandes opportunités d’investissement entre autres, le programme de 4000 MW que le gouvernement compte réaliser d’ici 2030.
Pour sa part, Mourad Louadah, Président de la commission des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au sien du FCE, a souligné concernant le programme des 4000 MW prévu par le gouvernement « il faut l’oublier car il ne sera pas réalisé avant 2040 ».Selon ses explications, ce projet « nécessite un financement de 4 milliards de dollars de la part des partenaires étrangers », chose qui n’est pas possible, vu les instructions du président de la République qui a « déconseillé tout recours au financement extérieur ».
De ce fait, M Louadah a indiqué qu’il est urgent de «changer de démarche dans les investissements en énergies Renouvelables ». Car l’important « est de commencer par des petits projets pour passer ensuite a des investissements d’envergure». Un changement qui selon lui permettra aux partenaires de l’Algérie d’avoir une vision plus claire. A titre d’exemple il a cité le cas des 500 millions d’euros qui devraient être alloués par l’Union européenne à l’investissement dans les énergies renouvelables mais ne sont toujours pas débloqués a cause des mesures de retards en Algérie».
Par ailleurs, il a soutenu l’exploitation de gaz de schiste qui est « juste en phase des études, permet à l’Etat de se préparer pour l’avenir proche en cas de baisse accrue des énergies fossiles ».
Toutefois, M Louadah n’a pas hésité de pointer du doigt l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune d’être derrière le blocage des initiatives d’efficacité énergétique « il ne voulait pas d’efficacité énergétique » son « seul souci était la réalisation de 2 millions de logements à tout prix » a-t-il ajouté.