En 2015, le ratio moyen impôts-PIB des 16 pays africains (la « Moyenne Afrique (16)»), qui mesure le poids des recettes fiscales, par rapport au produit intérieur brut (PIB) était de 19,1%, révèle la deuxième édition des Statistiques des recettes publiques en Afrique, publiée ce mois-ci par l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE).
Les données montrent que dans 13 pays, à l’exception de l’Afrique du Sud, du Maroc et de la Tunisie, le ratio impôts-PIB était inférieur à la moyenne des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) qui s’élevait à 22,8 %. La moyenne dans les pays de l’OCDE en 2015 était de 34,3 %. Aucun pays africain n’a pu satisfaire cette moyenne globale.
De façon détaillée, c’est la Tunisie (30.3 %) qui présente le ratio le plus élevé. La République démocratique du Congo avec 10,8 %, affiche le ratio le plus bas.
Cette édition qui présente des données de 1990 à 2015 pour 16 pays, a observé une amélioration de 5% du niveau moyen de ce ratio depuis les années 2000, soutenue par les hausses des recettes provenant de la TVA et des impôts sur le revenu et les bénéfices (à hauteur de 2,2 et 2,3 points de pourcentage respectivement). Un niveau de mobilisation des ressources domestiques, légèrement au-dessus de la moyenne des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC), et largement supérieur à ceux de l’Ocde.
Le rapport montre ensuite que les revenus provenant des taxes sur les biens et les services qui pèsent pour 57,2 % des recettes fiscales, en particulier la TVA qui en représente 31.5 % de ce total, sont les principaux moteurs de la structure fiscale dans la moyenne des pays de l’échantillon. La part des recettes provenant des impôts sur le revenu et les bénéfices, s’élevait à 32.4 %.
Cependant, comme le souligne le document, les structures fiscales varient de façon importante selon les pays. En Afrique du Sud, au Kenya et au Swaziland, environ la moitié des recettes fiscales provenaient des impôts sur le revenu et les bénéfices. Le Togo et le Rwanda y puisent respectivement 18,6 % et 37,6 % de leurs recettes fiscales. En Tunisie et au Maroc, la structure des recettes est catégoriquement différente de l’ensemble des 14 autres pays du panel.
Sur le plan fiscal, ce sont les cotisations de sécurité sociale qui apportent plus à l’Etat (29,5 % pour la Tunisie et 17 % pour le Maroc). La part des cotisations de sécurité sociale reste relativement faible dans les autres pays d’Afrique, allant de moins de 1,5 % au Cap Vert, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud, à 11,2 % en Côte d’Ivoire.
Ecofin