Le président de la fédération algérienne des consommateurs (FAC), Zaki Hariz, a déclaré aujourd’hui au Forum du quotidien national « El-Moudjahid » qu’ « il y a eu une rencontre avec le ministre du commerce, Mohamed Benmerradi, la semaine passée, durant laquelle, on lui a proposé plusieurs solutions afin de contrôler les prix des produits à la consommation. Parmi, ces propositions, l’adaptation de la subvention directe aux familles nécessiteuses, sachant que la subvention actuelle coûte 30% de budget général et le rendement n’est pas concret sur l’économie nationale », a-t-il précisé, ajoutant que « le ministre a souligné que le gouvernement s’intéresse à cette formule mais il manque de courage de foncer, notamment que la subvention directe va diminuer le gaspillage de plusieurs produits de large consommation ».
« Selon les experts, le taux réel de l’inflation est à 7% ». Concernant le financement islamique, le même intervenant a souligné que « ce model de financement va octroyer les 7000 milliards de dinars qui circule hors les banques» a précisé le conférencier.
« En ce qui concerne le budget dépensé pendant la rentrée scolaire 2017, entre 8000 da à 20.000 da c’est le budget estimé pour chaque élève. Huit(8) millions de familles en Algérie ont dépensé 4000 milliards de dinars » at-il soutenu.
Les algériens consomment 40% de la production nationale des hydrocarbures
De son côté le vice-président de la FAC, Mohamed Abidi, a révélé que 40% de la production nationale des hydrocarbures est consommée localement, c’est la même chose pour 25% à 30% de la production gazière algérienne. Je note que la fiscalité pétrolière adopté dans la loi de finances 2018 est près de 2807 milliards de dinars ».
Concernant l’augmentation des prix du carburant en 2018 qui sera entre 3à 5 dinars, l’orateur a déclaré que « la hausse est logique si on calcul le prix réel d’un litre de carburant qui est à 132 Da ».
L’intervenant a également révélé que «40.000 importateurs dont 10% seulement qui activent dans l’exportation. 47 milliard dollars ont été dépensé pour l’importation sachant que 30% des factures sont gonflées, ce qui a causé des pertes au Trésor notant que la facture de l’importation ne doit pas dépasser les 27 milliard dollars même si on calcule tous les besoins de l’Algérie ».
S’agissant de l’organisation des marchés, M.Abidi a fait savoir que « les marchés ne sont pas contrôlés, ce qui a permis à l’argent de rester hors circuit bancaire; le marché des fruits et légumes est partiellement contrôlé par le gouvernement, mais en ce qui concerne le marché de la devise, les matériaux de construction, le marché du bétail, ils ne sont pas contrôlés pourtant ce sont des marchés porteurs à l’économie nationale.
L’algérien vit au dessus de ses revenus
Pour Bachir Said, le trésorier adjoint de la FAC, le problème de consommation est dû aussi au citoyen même, il a une contribution à la baisse du pouvoir d’achat, qui ne rationalise pas ses dépenses, « l’algérien a un mode de vie qui dépasse ses revenus, mais il y a une bonne nouvelle, c’est qu’on a enregistré que l’algérien a commencé à organiser ses bourses selon la dernière étude de marché qui a été effectué au mois de Ramadan dernier » a-t-il détaillé.
L’orateur a poursuivi ; « le pouvoir d’achat dans le sud et moindre par rapport au nord du pays à cause de la hausse du chômage dans les wilayas du sud. Les prix augmentent également de temps à autre, à cause des intempéries qui influent sur le transport de la marchandise »a-t-il conclu.