« Les créances des entreprises publiques ou privées réalisatrices des projets de gaz et électricité détenues auprès du ministère de l’énergie seront payées incessamment » a indiqué ce matin le ministre de l’énergie Mustapha Guitouni.
Pas moins de 42 milliards de dinars de dettes qui sont recensés dans les projets de gaz et d’électricité. « L’État a débloque deux tranches de 10 et 17 milliards de dinars et procédera au déblocage d’une troisième tranche de 15 milliards avant la fin de l’année » a souligné Guitouni lors de la visite de travail qu’il a effectué ce lundi dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Les entreprises concernées par cette mesure sont celles qui ont pris part aux programmes quinquennaux de 2009 à 2013 et de celui de 2014 à 2017 voir même ceux des années avant la date mentionnée par le ministre.
Lors de sa tournée le ministre a constaté que Tizi-Ouzou est « chanceuse par rapport aux autres wilayas puisque elle est couvertes à hauteur de 97% en matière d’électricité et de 76% pour le gaz », car avec ce taux, « Tizi-Ouzou est la première wilaya en terme de pénétration d’électricité et de gaz » a-t-il ajouté.
S’exprimant sur l’amendement de la loi des hydrocarbures, Guitouni a souligné, que « cette loi doit suivre le contexte de ce qui se passe dans le monde pétrolier », car avec la conjoncture actuelle « nous perdons beaucoup sur les marchés internationaux » a-t-il expliqué, de ce fait, « nous devons apporter des amendements a la loi actuelle ».
Pour être plus convaincant, le ministre a indiqué que « nous nous pouvons pas attirer des partenaires avec une loi qui s’applique à une conjoncture d’un baril qui vaut 120 dollars, notamment sur le plan fiscal ». Par ailleurs, il a fait savoir que « des études sont en cours de réalisation » pour l’élaboration des amendements, « Il faut que la loi soit attractive » a-t-il encore ajouté.
À titre, d’exemple, le ministre a rappelé que « quatre avis d’appels d’offres demeurent sans réponse à cause de notre juridiction qui est loin de la réalité du marché.
Revenant sur l’exploitation du gaz de schiste dont le lancement est prévu dans les années à venir, le ministre de l’énergie a expliqué que cela entre dans ‘obligation de renouvellement des réserves » et aussi pour répondre à« la demande interne qui augmente d’une manière très importante ». A ce propos il a souligné que « nous exportons 1/3 de la production de l’énergie, et nous consommons un autre tiers alors que le dernier tiers est reversé dans les puits pour garder la pression ».
Dans cette conjoncture « c’est le moment de chercher les autres sources, pour « reconstituer les capacités de consommation et surtout les moyens de restitution des réserves, en autre le gaz de schiste ». Un procédé qui suscité déjà des interrogations chez les citoyens sur les conséquences de son utilisation, mais à ce propos, le ministre a rassuré que « plusieurs pays utilisent le gaz d schiste, la technique a évolué pour ce procédé ». Il a souligné d’ailleurs d’un air ironique que jusqu’à présent « les populations des pays qu’ils l’utilisent sont toujours en vie ». D’ailleurs une compagne de sensibilisation sera lancé pour expliquer aux citoyens ce procédé a-t-il indiqué.