Les cours du pétrole reculaient lundi en fin d’échanges européens, pénalisés par la hausse de la production américaine et par des informations de presse sur une hausse de la production de l’Opep.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 55,78 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de vendredi. « Le pétrole est sous pression sur plusieurs fronts, avec notamment la vigueur du dollar, une production de l’OPEP en hausse et des prévisions d’une nouvelle hausse de la production américaine« , ont noté les analystes de Commerzbank.
La force du dollar pénalise les investisseurs utilisant d’autres devises pour acheter des barils, dont le prix est fixé en monnaie américaine.
Aux Etats-Unis, « le dernier décompte des puits actifs a vu un retour à la hausse, avec six puits de plus en activité sur la semaine (selon le décompte de l’entreprise Baker Hughes, qui avait fait état de plusieurs semaines de baisse, ndlr)« , ont expliqué les analystes de JBC.
Alors que l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s’est engagée, avec d’autres producteurs comme la Russie, à limiter sa production jusqu’à la fin du premier trimestre 2018, les entreprises privées américaines profitent des hausses des prix pour relancer leurs activités plus coûteuses quand les cours du baril les rendent rentables.
« L’EIA (Agence américaine d’information sur l’énergie, branche du Département américain de l’Energie ou DoE) a publié ses données mensuelles sur le pétrole ce week-end, et la production américaine aurait grimpé de 140.000 barils par jour en juillet. Cette hausse est largement due à la hausse de la production du golfe du Mexique« , ont rapporté les analystes de JBC Energy.
Enfin, les analystes retenaient un rapport de presse sur la production de l’OPEP, qui fait état d’une légère hausse de 50.000 barils par jour de la production du cartel en septembre. « La discipline affaiblie de l’OPEP et l’exemption de la Libye et du Nigeria à participer aux baisses signifient à notre avis que les réserves de pétrole de l’OCDE vont mettre plus de temps que prévu à reculer« , ont prévenu les analystes de Commerzbank.
Afp