« Le plus grand frein à l’exportation est sans conteste la banque centrale, dans la mesure ou nous n’avons pas la possibilité de transférer de l ‘argent pour s’installer ou se faire représenter sur les marchés internationaux, car la réglementation ne le permet pas, donnez nous les moyens d’être ambitieux et on sera au rendez vous » explique le Dr Nabil Mellah, Dg des laboratoires Merinal, ce samedi, lors d journées de l’industrie pharmaceutique algériennes.
Indiquant avec insistance, que le volet réglementaire abordé cette matinée, est des plus importants, dans la mesure, où il fait ressortir les vrais problèmes et contraintes, qui remettent en question toutes les avancées effectuées par le secteur « il s’agit du temps de compétitivité, d’une taxation de 27%, à l’export, le coût de l’exportation est si cher, que nous passons par la Royale Air Maroc ». Le Dr Mellah souligne que « nous avons besoin des multinationales pour faire de l’Algérie un hub en matière d’industrie pharmaceutique, mais il faudrait se mettre à niveau sur le plan réglementaire, car nous avons tous les atouts pour le faire, il nous manque de revoir l’environnement de la législation ».
Toujours sur le volet réglementaire, Mme Lamia Hadj Messaoud, membre du comité des affaires réglementaires de l’UNOP, considère que « l’industrie pharmaceutique est un secteur exigeant, qui a besoin d’être régi par une réglementation stable, prévisible et transparente ».
Pour sa part, le Dr Pierre Louis Prost, président de KPL Paris, est revenu sur les performances industrielles et l’accès aux soins, et a souligné avec force, que « les laboratoires sont encouragés à investir afin de préserver de bons prix, et ce à travers d’études prouvant d’une part, un bénéfice pour la société, notamment, sur l’économie des coûts de santé, qualité de vie des patients, et la moindre consommation de soins et bon usage des produits ».
En clôture de la séance matinale, Mr Afif Medjahed, directeur pédagogique de l’institut des Métiers et des Technologies(IMT), a entamé le volet de la formation et de la pédagogie, dans l’ultime but de procurer à l’industrie pharmaceutique des candidats à l’emploi, rapidement opérationnels « le challenge n’est pas uniquement technologique et financier. Pour accompagner les sites industriels dans leur développement, nous basons notre stratégie sur la mise en place d’un système de formation performant, axé sur le développement des compétences, directement transférables dans l’emploi. A cela s’ajoute une certification reconnue par l’Etat ».