Les constructeurs d’automobiles japonais Toyota et Mazda, associés à leur compatriote équipementier Denso, ont annoncé jeudi le développement conjoint de technologies pour véhicules électriques et la création d’une nouvelle entreprise pour en assurer le déploiement.
« Comme divers pays et régions du monde adoptent des politiques de plus en plus rigoureuses pour réduire les gaz à effet de serre, commencent à apparaître de nouvelles réglementations qui imposent des quotas de vente de véhicules électriques », ont souligné les trois entreprises dans un communiqué conjoint.
« Le respect de ces réglementations environnementales nécessite le développement d’un large éventail de technologies », ont-elles ajouté, disant « considérer les véhicules électriques comme un domaine technologique clé au côté des véhicules à piles à combustible ».
La nouvelle entreprise sera détenue à hauteur de 90% par Toyota, Mazda et Denso se partageant à égalité les 10% restants.
« Les énormes investissements et le temps nécessaire pour couvrir tous les marchés et les segments de véhicules sont un problème urgent pour chacun des constructeurs automobiles », expliquent-ils aussi pour justifier la nécessiter de travailler ensemble.
Les trois prévoient de développer conjointement des technologies de base pour les automobiles tout électriques afin de couvrir une grande variété de segments et de types de véhicules et de pouvoir, disent-ils, « répondre de façon rapide et souple aux tendances du marché ».
L’accord signé couvre une gamme variée de modèles, des mini-véhicules aux voitures de tourisme, en passant par les SUV et des camions légers.
Les voitures à moteur électrique ont le vent en poupe partout dans le monde, de la Chine à l’Europe.
Le gouvernement britannique veut mettre fin à la vente de voitures diesel ou essence à partir de 2040, et la France a présenté un plan similaire. La Chine réfléchit de son côté à un calendrier contraignant.
En août, Toyota avait annoncé accélérer les collaborations avec Mazda, restant cependant encore évasif sur la nature concrète des projets dans le domaine électrique.
Pour sceller cette union, Toyota avait fait part de son intention d’acquérir début octobre, pour un montant de 50 milliards de yens (385 millions d’euros), un peu plus de 5% de Mazda, lequel va entrer lui aussi au capital du numéro un japonais (à hauteur de 0,25%).
Outre cette alliance capitalistique qui pourra être renforcée à l’avenir, le duo s’est engagé dans une coopération industrielle via un investissement conjoint de 1,6 milliard de dollars pour construire un site aux Etats-Unis. Opérationnel en 2021, celui-ci sera doté d’une capacité annuelle totale de 300.000 véhicules, avec 4.000 salariés.
Afp