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M’hamed Hamidouche : « il faut sortir de la logique de rationalisation pour passer à l’efficience des dépenses »

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Les chiffres présentés par le premier ministre Ahmed Ouyahia devant les parlement bicaméral, lors la présentation de son plan d’action ont  l’insoutenable pouvoir de renverser la vapeur, et de donner l’impression que la situation est maîtrisable, tout en incluant en douce des révélations alarmantes telles que l’extinction du FRR, et des affirmations que seul l’orateur détenait le secret, « le financement non conventionnel proposé par le gouvernement ne produira pas une lourde inflation, soulignant que le temps prouvera si le gouvernement avait eu  raison ou pas d’adopter cette mesure ». avait déclaré le premier ministre.

La planche à billets, servira à régler les salaires

Pour l’économiste, M’hamed Hamidouche , « Sur le plan structurel, la planche à billets dans la loi des finances, c’est à 80% les salaires. Quand on parle de CNR ou de CNAS, il faut savoir que les pensions de retraites, c’est des  salaires. Or, le recours au financement non conventionnel, assure le règlement de ces derniers, mais n’impacte pas le pouvoir d’achat des citoyens, et par conséquent, il n’augmente pas la consommation. Dans ce sens, le risque est de voir le secteur tertiaire sombrer dans une spéculation presque prévisible. Ceci étant, l’excédent de trésorerie découlant de l’utilisation de la planche  à billet, impactera, les investissements refuges, tels que  le marché des devises, de l’or, du foncier, et du logement, à la hausse »

Voguant ainsi, tantôt sur des énumérations de chiffres, et  tantôt sur des promesses sans garantie, Ouyahia, s’est lancé en premier lieu sur une légère note d’optimisme, annonçant que les réserves de changes se situant à 103 milliards de dollars, en plus des 6 milliards de dollars en valeur d’or, allaient permettre, à travers une politique efficiente de rationalisation des dépenses , et une gestion orientée essentiellement vers la promotion de l’investissement, et la création de richesse, de traverser cette crise et de faire de l’Algérie de 2022, un pays en plein émergence économique.  En même temps et avec la même prestance, il révèle d’une part que «  l’Etat doit régler ses créances », faisant allusion aux impayés auprès des entreprises et aux 500 milliards de dinars que la CNR doit à la CNAS, et d’autre part, avec un ton rassurant il annonce qu’ « il est impossible actuellement de fixer la valeur effective des fonds à  injecter dans l’économie nationale à travers le financement non conventionnel ».

« On ne peut plus donner la même dépense pour tout le monde »

Apres avoir planté le décor favorable, annonçant au passage que la finance sera partie prenante de l’économie nationale, Ouyahia donnant l’air que lui seul détenait les vrais chiffres, a minimisé l’impact de  la récupération des 2700 milliards de dinars  de l’informel, le recouvrement de la fiscalité 12 000 milliards de dinars, 1900 milliards de dinars de fiscalité issus des entreprises publiques dissoutes, soit  2500 milliards de fiscalité réelle restants, en plus de 8467 milliards de crédits non remboursés de la part des entreprises privés, et ce en plus des 700 milliards de dinars de l’ANSEJ.

A ce sujet, l’expert en économie estime « quand le déficit budgétaire dépassait les 20 milliards de dollars, il était supporté par le fonds de régulation des recettes(FRR), or, en absence de ce dernier, il est impératif d’adopter le principe de la discipline budgétaire. Il est indéniable que par la conjoncture actuelle, l’’Etat ne peut plus dépenser plus, que ce qu’elle produit comme recettes ».

Et d’ajouter, « il faut sortir de la logique de rationalisation  pour passer à l’efficience des dépenses. On ne peut plus donner la même dépense pour tout le monde. Le problème n’est pas  dans la recette, puisqu’on ne la maitrise pas, c’est au niveau des dépenses qu’il faut agir, en identifiant les coûts des dépenses, et les actualiser selon les fluctuation du marché, et selon les catégories susceptibles de recevoir les subventions » .

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