Les membres du conseil de la nation ont entamé les débats en séance plénière autour du plan d’action du gouvernement ce hier (lundi), après sa présentation par le premier ministre Ahmed Ouyahia.
Les sénateurs, ont tous commencé leurs interventions par apporter leurs soutien à tout ce qui est contenu dans la feuille de route du gouvernement, justifiant le recours au financement non conventionnel proposé par le premier ministre, plus adéquat que d’aller à l’endettement extérieur dont l’Algérie a fait l’expérience au début des années 1990.
Tout en faisant le constat de la situation difficile que traverse le pays, marquée par la crise financière causée essentiellement, par la chute du prix des hydrocarbures. Les sénateurs ont prévenu toutefois, le premier ministre des dangers du recours à la planche à billet pour alimenter le trésor public, en lui préconisant la prudence et de prévoir ou d’anticiper des alternatives et des réformes sur tous les plans, au fur et à mesure de l’application des mesures prônées dans le plan d’action.
Dans ce sens, tous les membres du conseil de la nation ont plaidé pour la diversification des ressources financières de l’Etat, avec notamment la lutte contre la bureaucratie, la corruption, la contrebande, le recouvrement des impôts impayés, la bancarisation de l’argent de l’informel, ainsi que, l’application de l’impôt sur les grosses fortunes. Et tout cela, ajoutent les sénateurs en réformant le système bancaire par sa modernisation.
Les intervenants ont insisté sur l’importance de donner la priorité aux secteurs tels que le tourisme et l’agriculture, qui constituent des alternatives garanties pourvoyeuses de devises, créatrices de richesse et d’emploi, qui permettraient de se soulager de la dépendance aux hydrocarbures.
Notant que, comme c’était le cas la semaine dernière à l’APN, les débats au conseil de la nation se sont poursuivis cet après-midi, dans un hémicycle quasi vide.
