En raison de la grande pénurie de matières premières, les prix des meubles ont augmenté de plus de 20%, selon l’Association algérienne de protection des consommateurs (APOCE). «Le prix d’une fenêtre en bois passe de 4500 à 8000 DA », note l’Association.
Depuis le mois juillet, certains menuisiers se plaignent de la pénurie du bois et le renchérissement de la plupart des matières premières qu’ils utilisent dans leur travail, ce qui a contraint beaucoup de gérants d’ateliers à arrêter le travail, tandis que d’autres appréhendent de connaître le même sort si cette situation perdure encore.
L’origine du problème est apparu il y a plusieurs semaines, où des commerçants du bois en gros, commencent à trouver des difficultés à s’approvisionner de cette matière première et de renouveler leur stock, suite à l’instauration du système de l’autorisation de l’importation, dont la procédure de renouvellement est devenue semestrielle au lieu de trimestrielle, ce qui a poussé ces commerçants à ne pas vendre leur ancien stock du bois, en attendant l’augmentation de ses prix pour se dédommager des pertes qu’ils ont subies à la suite de ces nouvelles mesures.
Les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme, estimant que ce problème menace sérieusement les projets de logements, en citant l’exemple d’un marché pour la fourniture de portes et de fenêtres à un projet de construction de logements, mais la pénurie de la matière première et l’augmentation des prix les a obligés à se rétracter.
Ce problème s’ajoute à d’autres qui freinent l’activité des producteurs locaux du meuble, dont la production locale représente moins de 10 % sur le marché national.
Les revendications de cette catégorie d’opérateurs concernent, aussi l’affectation de zones industrielles pour la production des meubles et l’élimination de toutes les formes de bureaucratie. Le meuble local, faut-il le souligner est durement touché ces dernières années par l’invasion des produits importés, et n’arrive pas à trouver toute sa place, malgré sa qualité, dans un marché caractérisé par l’absence d’une industrie locale de la matière première et par le manque d’accompagnement de la part des pouvoirs publics, estiment les professionnels de la filière