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L’expert Souhil Meddah : « Le financement non conventionnel permettra de rééquilibrer les finances publiques »

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M. Souhil Meddah, expert financier et Directeur général du cabinet RMG Consulting, une société de services financiers et de conseil aux entreprises, explique que « le financement non conventionnel est un financement qui se fera directement entre la Banque d’Algérie et le Trésor public via des prêts, des avances et de l’endettement. Nous sommes en train de basculer du FRR qui est une épargne chargée de compenser le déficit du trésor vers la Banque d’Algérie qui va le compenser par l’émission monétaire ».

Notre expert financier a précisé que « cette émission monétaire va s’étaler sur cinq ans avec l’objectif de restructurer et de rééquilibrer les finances publiques », poursuivant « la question qui va se poser  est de savoir si on va monétiser par exemple la partie liée aux infrastructures qui vont générer des rentrées et compenser les avances ». En effet, cette création monétaire se fera sur la demande de crédits par le Trésor public.

M. Meddah a expliqué qu’« à priori la première opération va se faire via une émission monétaire pour le compte du Trésor public en attendant de voir d’autres mécanismes qui vont toucher les banques primaires ».

Interrogé sur les conséquences éventuelles du financement non conventionnel, tel que le risque inflationniste, M. Meddah estime que « ce risque existe d’autant que nous avons une situation inflationniste qui n’arrive pas à se stabiliser », ajoutant « l’effet inflationniste est probable si nous n’arrivons pas à maitriser les transactions entre les banques primaires et les agents économiques qui vont intervenir directement ou indirectement dans l’alimentation de la commande publique », ajoutant « avec cette méthode, on fait marcher la locomotive, mais le principal souci est de maintenir la croissance économique à un niveau proche de celui que nous avons aujourd’hui voire même au-delà afin de faire face au taux de chômage et à la consommation ».

Evoquant d’autres alternatives au financement non conventionnel, telle que la dévaluation, notre expert financier estime que « le pays a déjà eu recours à la dévaluation qui crée aussi un effet inflationniste et qui touche directement le pouvoir d’achat, par contre l’émission monétaire passera par un canal qu’il faudra juste maitriser », poursuivant « la dévaluation, c’était beaucoup plus pour booster la fiscalité pétrolière que d’aller vers des mécanismes d’ajustement ».

M. Meddah voit d’autres mécanismes alternatifs à ce mode de financement qui sont liés au système bancaire comme « la baisse du taux de crédit, du taux de rémunération, et la maitrise du coût du crédit en abaissant par exemple le taux de réescompte à un taux zéro voire même à un taux négatif ».

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