En marge de l’’ouverture de la session parlementaire ordinaire pour l’exercice 2017/2018, plusieurs députés de différentes formations politiques ont exprimé leurs prédictions quant au plan d’action du gouvernement qui sera présenté dans dix jours.
Globalement, les députés interrogés ont estimé que le plan d’action du gouvernement, ne connaîtra pas de changements. Dans ce sens Lamine Osmane, président du groupe parlementaire des indépendants, nous a indiqué qu’ « il n’y aura pas de grands changements au niveau du plan d’action, mais, le gouvernement sera dans l’obligation de proposer sa feuille de route», ajoutant que «la différence se situe dans la méthode et la façon d’appliquer ce programme. Certes, c’est la même vision stratégique mais, la combine tactique diffère», tout en le qualifiant de «plan d’action bis».
Le même avis est partagé par Chihab Seddik, président du groupe parlementaire du Rassemblement National Démocratique (RND), concernant les changements que comporterait le plan d’action d’Ouyahia, en précisant que «le premier ministre apportera juste sa touche, et dans l’ensemble, pas de grands changements en vue», tout en notant que «chacun à son propre angle de vue des choses», il a souligné en outre que «comme le plan d’action du premier ministre sortant, le nouveau plan d’action s’inscrit dans la continuité du programme du président de la république».
Pour sa part, le député du Front de Libération Nationale (FLN) Abdelhamid Si Afif, nous a affirmé que «le contenu du plan d’action de Tebboune était parfait, logique et objectif», ajoutant qu’ «Ouyahia, ne va pas venir avec un programme du gouvernement, mais, un nouveau plan d’action, s’inscrivant dans la continuité du programme de la république comme son prédécesseur», tout en souhaitant que «les idées du premier ministre vont aider à trouver des solutions pour le redressement de notre économie», et d’ajouter en se posant des questions «si la politique du nouveau premier ministre, a muri», parce que selon lui, «cela fait longtemps qu’on parle de diversification économique, de diversification du financement de notre économie, et cela fait longtemps également qu’on parle de sortir de la dépendance aux hydrocarbures, et est-ce que cette fois, c’est la bonne ?».En ajoutant que la principale préoccupation est la moralisation de la vie publique ».
Concernant la loi de finance 2018, Chihab Seddik a souligné que celle-ci «ne prévoit pas de politique d’austérité ni de mesures exceptionnelles, et c’est le programme du président qui décide des priorités».
De son côté, Abdelhamid Si Afif, a expliqué que «s’il n’y a pas de moralisation dans la gestion des affaires publiques, il n’y aura pas de sortie de crise», tout en ajoutant que «c’est une affaire de confiance perdue, comment appeler les citoyens à adhérer à un programme s’ils ne font pas confiance aux gouvernements ?», s’est-il interrogé. Pour ce qui de la loi de finance 2018, il a souhaité que «le gouvernement en place renforce la politique de Tebboune concernant la réduction des impôts sur les catégories moyenne et défavorisée».
Pour sa part, Lamine Osmane a fait savoir que « pour le moment on ne peut pas se prononcer, une fois le projet de loi de finance sera présenté, nous, en tant que groupe parlementaire, on fera un audit dans le bon sens, c’est-à-dire, en renforçant les points positifs et relever les points négatifs et proposer des solutions, et à la chambre parlementaires de jouer son rôle».