L’appel lancé par certains partis et personnalité politiques au pays a actionné l’article 102 de la constitution portant sur « l’empêchement » du Président de la République de pouvoir exercer ses fonctions en raison de son état de santé a fait réagir aujourd’hui les présidents des deux chambres du parlement.
C’est le Président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah qui a été le plus clair et le plus critique dans son intervention à l’ouverture de la session du parlement aujourd’hui en indiquant que « le président de la République est en parfaite santé et assume normalement ses prérogatives constitutionnelles».
Bensalah s’est attaqué directement à ces personnes qui mènent cette compagne sur les réseaux sociaux ou sur le terrain, en indiquant que « des voix se sont malheureusement élevées à partir de l’intérieur pour appeler à actionner certains articles de la constitution ». Mais en « réalité le but escompté porte sur de fausses considérations émanant de personnes dont les idées sont issues d’ambitions personnelles loin d’être innocentes» a affirmé le Président du Conseil de la Nation.
Toutefois, Bensalah a souligné que « ce qui est demandé dans pareille situation est de se solidariser avec le président de la République pour défendre la légitimité constitutionnelle, conforté l’unité nationale, consolider l’édifice institutionnel en renforçant ses composants et se tourner vers les vrais problèmes du pays qui sont le développement économique et les défis sécuritaires (…).
Ainsi, il a soutenu que « l’Algérie qui est en passe d’organiser les élections locales et après avoir réalisé avec succès d’autres échéances constitutionnelles est un Etat d’institutions qui tire sa légitimité de la volonté du peuple. La question de la légitimité de la présidence de la République a été réglée lors des élections présidentielles de 2014».
De son côté le Président du l’Assemblée Nationale Populaire, APN, Said Bouhadja, a fait référence à ce sujet dans son intervention à l’ouverture de la session en indiquant que « le Président de la République a été plébiscité par le peuple algérien à l’issue d’un suffrage transparent et démocratique ». De ce fiat, il « est le garant de la constitution et de la sécurité et le fondement de la stabilité » a-t-il ajouté. Ainsi, il a signalé qu’il « Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de rappeler que le développement de l’édifice démocratique et son ancrage ne pourront se faire sans le respect des institutions constitutionnelles et l’écoute de la volonté populaire ».