Forte capitalisation, politique de liquidité prudente, facilité d’accès aussi bien aux marchés domestiques qu’extérieurs, soutien indéfectible de ses actionnaires et surtout ceux notés triple A. La Banque africaine de développement (Bad) présente les indicateurs nécessaires pour se maintenir dans la fameuse catégorie « Prime ». C’est ce qui ressort de la dernière évaluation de l’agence de notation financière Moody’s, rendue publique vendredi dernier. Une évaluation assortie de perspectives stables qui maintient solide le profil de crédit à long terme de l’institution panafricaine.
La notation de la Bad bénéficie de solides indicateurs avoisinant ceux des autres entités possédant le triple.
En dépit de la détérioration du capital de la banque, Moody’s espère que la confiance des actionnaires se matérialisera à partir de 2020 par une augmentation de capital ; ce qui renforcera la capitalisation du groupe.
Bien que les ratios de couverture de l’actif et de levier de la BAD restent dans les gammes des pairs évalués Aaa, Moody’s souligne la dégradation significative de ces deux principaux indicateurs en 2016. Le ratio de couverture de l’actif a diminué de six points de pourcentage, passant de 46,9% en 2015, à 40,9% en 2016, en hausse par rapport à la période 2011-2015.
Dans le même temps, le taux de créances douteuses s’est amélioré de plus de 50 points de base pour s’établir à 3,6% en 2016, soutenu par le profil souverain de la plupart des clients.
Ecofin