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Industrie automobile : Les sous-traitants demandent à connaitre la nouvelle politique de Yousfi

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Les sous-traitants algériens se plaignent de la situation de « flou » qui caractérise la sphère économique et industrielle et craignent pour leur activité notamment avec le changement ministériel qui a touché, il y a quelques mois, trois ministres économique. Ce changement aussi rapide dénote de l’instabilité qui met à mal les professionnels.   

Interrogé par Algérie-Eco, M.Billel Hadj-Hamou, Directeur général de l’entreprise Afric-Câbles, «pendant l’époque de l’ex- ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb, les intérêts des sous-traitants locaux dans le cahier des charges étaient complètement ignorés en privilégiant les usines d’assemblage d’automobile » nous dira-t-il. « Les concessionnaires ont commencé à faire le montage, mais tout était importé, avec un taux d’intégration de 15%,  qui englobe les charges, les salaires et le transport ».

En poursuivant « En principe l’intégration doit concerner uniquement les pièces de rechange et les accessoires achetés localement» explique- t-il. Avant d’ajouter qu’« il fallait développer et mettre à niveau un tissu industriel avant la naissance de ces usines» soutient notre interlocuteur.

Le chef d’entreprise a souligné également que « l’ancien ministre qui est venu après Bouchouareb, Mahdjoub Bedda à pris les choses en main pour défendre les intérêts des sous-traitants algériens en étudiant un nouveau cahier des charges, qui préserve l’activité des aux sous-traitants, mais personne ne savait le contenu». L’industriel espère qu’ « avec le nouveau ministre de l’industrie, Youcef Yousfi, les choses vont dans le bon chemin afin d’avantager la sous-traitance locaux » a-t-il souhaité.

Hadj-Hamou propose pour améliorer leur situation que « l’état doit mettre en place des conditions favorables pour intégrer des sous-traitants nationaux, il faut exiger aux constructeurs de travailler avec des opérateurs nationaux, car le pays est dans une position de force pour négocier, notamment qu’il est le 2 ème marché d’automobile en Afrique ». Soulignant qu’« il faux avoir une communication entre le ministère de l‘industrie et les associations professionnelles pour échanger des idées afin de développer l’économie algérienne et assainir le climat des affaires » a-t-il conclu.

De son coté le président du réseau des bourses de sous-traitance et de partenariat, Kamel Agsous, a affirmé à Algérie-Eco que « son organisation va demander une rencontre avec le nouveau ministre de l’industrie afin de discuter sur l’avenir de cette filiale et connaitre sa nouvelle politique, « jusqu’à maintenant tout est flou, on  ne sait rien encore sur la nouvelle politique de Yousfi », avant d’ajouter « on ne peut pas dire qu’il y a réellement une industrie automobile en Algérie avant cinq ans. Les usines sont entrain de faire l’assemblage pas de la fabrication» précise t-il.

« Aujourd’hui le nombre de sous-traitants en Algérie ne dépasse pas les 900 entreprises, soit 10% des entreprises du tissu industriel, si les autorités ne feront pas le nécessaire, plusieurs d’entre elles vont arrêter leur activité » a-t-il ajouté

M. Agsous a indiqué que « le taux d’intégration chez nos voisins est plus élevé par rapport à l’Algérie. En Tunisie, le nombre des entreprises sous-traitantes représente 20% des entreprises et au Maroc, le taux est de 28% donc il reste beaucoup à faire pour renfoncer ce secteur » a-t-il conclu.

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