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Mohamed Alioui, président de l’UNPA : « La vente de moutons est assurée cette année par les éleveurs eux même pour éviter la spéculation »

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Dans cet entretien, Mohamed Alioui, le président de l’union nationale des paysans algériens (UNPA) rassure les consommateurs sur la disponibilité des moutons de l’Aid El Adha à des prix abordables, et leur conseille d’aller acheter dans les points de ventes. Selon lui, ce sont les éleveurs eux même qui assurent les ventes afin d’éviter de revivre le problème de la putréfaction de la viande et la spéculation.   

Algérie-Eco : Après le Scandale de la viande putréfiée de l’Aïd El Adha de l’année passée, beaucoup de personnes ont décidé de ne pas acheter cette année le mouton de peur de revivre le même problème. Que pouvez-vous dire à ces gens pour les rassurer ?

Mohamed Alioui: Je leur dis qu’il ne faut pas hésiter car la vente de moutons se fait cette année dans des points de ventes assurés par les éleveurs eux même pour éviter la spéculation. Ces points de vente sont situés dans la wilaya d’Alger qui a été dotée de six points de vente directs de moutons en prévision de la fête de l’Aïd El-Adha. Ces points de vente sont établis au sein de la Safex (Pins maritimes), de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) à Aïn Benian, de l’Entreprise algérienne de génie rural (EAGR) à Bab Ezzouar, de l’Exploitation agricole collective n°5 à El-Hamiz, de l’Entreprise régionale de génie rural Zaccar à Haouch Rouiba et de la société Latraco à Birtouta. S’y ajoute l’appoint de cinq autres sites situés dans les quatre wilayas limitrophes à celle d’Alger, à savoir Tizi-Ouzou, Boumerdès, Blida et Tipasa. Outre Alger, des points de vente directs seront également installés à Constantine, Oran et Annaba.

Le plus rassurant, c’est que dans chaque point de vente, l’acheteur peut trouver des vétérinaires qui vont assurer le contrôle des moutons, et peut leur poser des questions qui le préoccupent.

Je confirme aussi que ce qui s’est passé l’année dernière concernant le phénomène de la putréfaction de la viande de mouton de l’Aïd El Adha ne nous concerne pas car pour nous les éleveurs sont honnêtes. Ce sont les revendeurs les coupables, eux qui cherchent  le plus souvent le gain facile à tout prix et font tout pour l’avoir au détriment de la santé des consommateurs

Et concernant les prix ? On avait annoncé il y a quelques jours que le prix du mouton est abordable alors que dans certains endroits, c’est plutôt le contraire ?

Cette année, le mouton de l’Aïd devrait être à la portée de tous les citoyens, car il est vendu directement, par les éleveurs donc il n’ya pas de deuxième, ou troisième main. Aussi, je conseille aux citoyens d’acheter le mouton, ces jours-ci c’est-à-dire, quatre jours avant l’Aid afin qu’il évite les dépenses pour sa nourriture. Les prix varient entre 25.000 DA et 45.000 Da contrairement aux  années précédentes où les moutons qui ne coûtaient pas moins de 40.000 dinars, certaines bêtes avaient même dépassé la barre fatidique des 100.000 dinars!

Et concernant l’offre ?

Nous avons cette année plus de 28 millions de têtes d’ovins plus que l’année précédente où il y avait 26 millions, alors qu’en moyenne, on sacrifie pendant l’Aïd près de 4 millions de têtes. Ce qui fait que l’offre dépasse largement la demande. Je tiens à souligner seulement la détresse des éleveurs qui non seulement sont à la merci des spéculateurs, mais connaissent des pertes importantes du fait qu’ils n’arrivent pas à écouler leurs marchandises. Nous appelons donc les autorités afin de créer toute une industrie autour de l’élevage, notamment en ce qui concerne la viande congelée que l’on importe à coup de millions d’euros d’Inde et d’Argentine. Cela sauvera nos éleveurs, conservera le pouvoir d’achat des citoyens et sauvegardera les devises de l’Etat.

Sur un autre sujet, celui de la production céréalière, quelle évaluation pour cette année ?

Je dirai que la production des céréales durant la saison 2016-2017 sera identique à celle de la campagne précédente c’est-à-dire 2015/2016. Elle va avoisiner les 34 millions de quintaux. C’est simple, l’Algérie est un pays semi-aride, donc une faible pluviométrie qui affecte généralement la récolte des céréales, sachant que ce produit dépend de la pluie et de la surface irriguée. Il faut reconnaître également qu’il faut faire plus d’efforts pour ce qui est de l’augmentation de la surface irriguée.

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