L’Association de protection et d’orientation du consommateur (APOCE) appelle les consommateurs à adhérer en masse à sa campagne de lutte contre la spéculation, lancée le 15 août dernier. Cette campagne, annoncée depuis plus d’un mois par le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, vise en fait, à dénoncer les pratiques illicites des spéculateurs qui exploitent les chambres froides pour conserver des produits de large consommation afin d’augmenter les prix. Cette campagne est organisée en collaboration avec les différents bureaux de l’APOCE au niveau national. L’association compte renforcer durant cette campagne, la publication des spots publicitaires dans tous les médias. Aussi, des pages sont lancées sur les réseaux sociaux afin de toucher le maximum de citoyens.
Pour l’APOCE, l’implication des citoyens est importante, et elle compte beaucoup sur tous ceux qui veulent l’aider. Depuis quelque temps, les prix des produits de consommation courante, tels les légumes et les fruits, sont fortement revus à la hausse par des commerçants indélicats et nullement inquiétés, puisque qu’il est légalement stipulé que les prix sont « libres ».
Devant l’absence d’une « sensibilisation » des consommateurs, face à des augmentations aussi incompréhensives que récurrentes, d’autres associations comme El-Aman a, quant à elle, jugé utile d’inaugurer des guichets dédiés à l’écoute des citoyens sur cette question. Ces guichets sont destinés à recenser et à signaler les dépassements dont sont coupables des commerçants indélicats « dans le cadre de la répression de la fraude et de la contrefaçon ».
Il faut dire également que la campagne contre la spéculation lancée par l’APOCE coïncide aussi avec l’Aïd El-Adha, et afin de ne pas revivre le cauchemar de l’année passée concernant la viande des moutons, l’APOCE a lancé un appel aux pouvoirs publics pour prendre également des mesures sévères vis-à-vis des revendeurs qui pourraient éventuellement utiliser des médicaments qui ne sont pas prescrits par des vétérinaires afin de faire grossir les moutons rapidement. Aussi, les membres de l’Association ont lancé une campagne de sensibilisation pour demander aux citoyens, avant d’acheter un mouton, d’exiger la carte d’identité du commerçant, car dans le cas où il y a putréfaction de la viande, on peut aller directement vers la source.