Le ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche a pris toutes les mesures organisationnelles et juridiques nécessaires au lancement de la campagne de la pêche au corail prévue avant la fin de l’année en cours, a indiqué mercredi un responsable au ministère dans une déclaration à l’APS.
Le ministère a adressé les décrets exécutifs régissant cette activité aux autres secteurs concernés pour approbation, notamment ceux de la défense, des finances, des transports, du commerce et de l’environnement, a indiqué le directeur général de la pêche auprès du ministère, Taha Hamouche.
Selon le même responsable, le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazgui a donné aux secteurs concernés un délai de réponse jusqu’à la fin de l’année en cours, avant le lancement de cette activité.
Le cadre juridique de la pêche au corail fixe les modalités et conditions d’exploitation des ressources biologiques par la plongée sous-marine professionnelle, à savoir la zone, les heures et le nombre de fois de la plongée sous-marine et les modalités de déclaration, d’enregistrement et du pesage du corail pêché par le titulaire de la concession.
La durée d’exploitation de la concession en matière de pêche au corail est fixée à 5 ans au maximum, tandis que la durée minimum de la fermeture des périmètres d’exploitation est de 20 ans. Quant à la période d’exploitation par le concessionnaire, elle est fixée à une (1) année à compter de la date de début de jouissance.
Concernant les quantités autorisées, elles ont été fixées à 3000 kilogrammes par année dans tous périmètres d’exploitation.
La pèche au corail est ouverte dans deux zones (Est et Ouest). La zone Est se situe dans la wilaya d’El tarf avec 30 concessionnaires. Quant à la zone Ouest, elle comprend les wilayas de Skikda et Jijel, soit 15 concessionnaires pour chaque wilaya.
Les ports concernés par le débarquement du corail pêché sont : El-kala (El tarf), Annaba, Boudis (Jijel), Béjaia, Stora (Skikda), Delys (Boumerdes) Ténès (Chlef), Mostaganem et Beni Saf.
Les garde-côtes assurent le contrôle des documents et met sous scellés les cageots du corail pêché, selon le même responsable.
Les conditions de mise en place du dispositif de traçabilité du corail brut et semi-fini ont été définies par un arrêté interministériel publié au journal officiel N. 17.
Cette mission sera assignée à l’Agence nationale du développement durable, de la pèche et de l’aquaculture (ANDPA) en coordination avec l’Agence nationale pour la distribution et la transformation de l’or et des métaux précieux (AGENOR).
Le document de traçabilité atteste l’obtention légale du corail brut et semi-fini et identifie essentiellement le corail, le concessionnaire, le périmètre d’exploitation, le navire corailleur, les plongeurs, le transformateur, les quantités commercialisées et transformées.
Le décret exécutif 15-231 prévoit que le concessionnaire est tenu à vendre 70% du corail pêché à Agenor relevant du secteur de l’industrie et des mines, qui achète la quantité en contrepartie d’une somme d’argent fixée de commun accord.
L’Agence se charge de la vente du corail aux artisans et aux transformateurs à travers le territoire national.
Il existe 136 plongeurs spécialisés dans la pèche du corail ayant des autorisations, a rappelé M. Taha, ajoutant que ces derniers bénéficient des formations en la matière.
Pour rappel, le Centre national de développement des ressources biologiques (CNDRB) a classé, mai dernier, le corail rouge dans la liste rouge des espèces animales et végétales en voie d’extinction à cause des pratiques illégales et anarchiques. L’exploitation de cette richesse a été suspendue en Algérie depuis 2001.