Le Président de l’Association nationale des commerçants algérien (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar nous a révélé que « plus de 5000 importateurs de divers produits sont prêts à se lancer dans la production. « Des opérateurs économiques qui importent divers produits comme l’électroménager, des articles scolaires, des articles de ménages, des produits agro-alimentaires se disent prêts à investir dans la production locale et ce en échange de la stabilité des lois, et de la remise en état du système bancaire », nous dira Mr Boulenouar. Le plus important, expliquera-t-il, c’est que ces importateurs s’engagent à ne pas exiger des crédits bancaires et ne vont compter que sur leur propre potentiel financier, à condition qu’ils aient des garanties de la part des pouvoirs publics concernant la cohérence des lois, le foncier industriel et la lutte contre les freins de la bureaucratie.
« J’ai rencontré des importateurs qui ont une expérience de plus de 20 ans dans leur domaine, et qui maitrisent leurs activités, et qui ont leurs propres réseaux de distribution, donc ils veulent exploiter ces atouts pour investir dans leur propre pays en partenariat avec leurs fournisseurs étrangers », expliquera Mr Boulenouar. Selon lui, pour réussir toute opération de commercialisation, il faut avoir un bon circuit de distribution.
Ces opérateurs sont prêts, affirme-t-il, à installer des usines en Algérie en partenariat avec leurs fournisseurs actuels, et avec leurs propres sources financières, s’engageant même à faire de l’exportation, après trois ans du démarrage de leurs usines, mais sous certaines conditions. En fait, ce qui dérange ces opérateurs économiques, ce sont les lois instables qui changent à chaque fois et les obstacles bureaucratiques, le manque du foncier industriel et les règlements bancaires jugés sévères. « Les lois qui réglementent le commerce extérieur changent d’année en année, donc, c’est cette instabilité qui fait peur aux importateurs, craignant qu’une fois monter une usine de production, d’autres nouvelles lois ressurgissent pour lever les interdictions d’importer certains produits », ajoutera le président de l’ANCA.
Mr Boulenouar regrette aussi le fait que certains importateurs algériens, importent leurs propres produits qu’ils fabriquent eux même mais à l’étranger.