Une exposition de pièces et vestiges archéologiques, découverts lors des fouilles de la Place des martyrs, et retraçant deux millénaire de l’histoire de la ville d’Alger est ouverte au public jusqu’au 30 octobre au musée national des antiquités à Alger. Le site devra accueillir une station-musée du métro d’Alger dont l’inauguration a été annoncée pour le 1er novembre prochain, rapporte l’Aps.
Intitulée « D’Ikosim à El Djazaïr: 22 siècles d’histoire » cette exposition propose au public de redécouvrir les vestiges (fragments de poteries, outils, pièces de monnaie, mosaïques, ustensiles,…) mis au jour lors des fouilles entamée en 2013 par un groupement mixte du Centre national de recherche en archéologie (Cnra) et de l`Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap, France).
Organisée par le Cnra, cette exposition met en avant des lampes, des amphores ou encore des fragments de plats et assiettes remontant à l’antiquité ainsi que des perles en pâte de verre datées de la période byzantine.
Un grand nombre de chandeliers, cruches, pots lampes carreaux de faïence et des tomettes de terre cuite, provenant du quartier ottoman enfoui sous l’actuel place des martyrs, dont certain ont été réassemblés sont également exposés, ainsi que des pipes en céramique et en os et des creusets servant à la fusion des métaux.
Entre autres objets exposés des boulets à catapulte en pierre, des boulets de canon en métal, et des balles de mousquet en plomb sont également présenté aux visiteurs ainsi que des objets de la vie quotidienne comme des clés et des épingles.
Plusieurs panneaux d’informations retracent les fouilles de la places des martyrs et montrent les vestiges immobiliers découverts sur place à l’instar du quartier ottoman, le sol carrelé du Beyt El Mal, ou encore les fondations de la mosquée Essayida et une partie du dallage des voies romaines et d’une basilique byzantine.En visite à cette exposition inaugurée le 18 juillet, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a salué le travail du Cnra et de ses partenaires pour mener à bien ce qu’il considère comme « la plus importante opération de fouilles archéologiques de l’Algérie indépendante ».