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Fitch Ratings: les banques marocaines exposées à la faible qualité de leurs actifs et un goût du risque trop prononcé

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Dans une note d’analyse publiée le 19 juillet, Fitch Ratings, indique que les banques marocaines sont exposées aux aléas de la volatilité des économies où elles évoluent, en raison de la faible qualité de leurs actifs et de leur appétit plus que modéré pour des engagements risqués.

« L’encours des actifs financiers immobilisés équivaut à environ 10% des immobilisations corporelles pour les principales banques marocaines, un niveau de couverture limité, étant donné les profils de risque des banques, le risque de concentration à un débiteur unique et la sous-déclaration éventuelle des créances douteuses », a expliqué l’agence de notation.

Elle note que le ratio d’adéquation des fonds propres de ces banques, compris par ses analystes comme étant la part du capital social sur la moyenne pondérée des risques, est à 12,6%. Si on est au-dessus de la norme de 10,6% minimum du consensus de Bâle sur la régulation des activités bancaires, l’analyse fait ressortir que des banques importantes comme Attijariwafa Bank sont à seulement 10,8% et BMCE Bank of Africa est même à 9,7%.

Fitch Ratings note aussi, que bien qu’à seulement 9,7%, l’encours moyen des créances douteuses sur le volume global des prêts accordés par les banques marocaines, est plus important que celui des banques des pays développés.

L’agence pousse plus loin la réflexion et indique que les pratiques de publication financières font que le poids de ces crédits à risque est minimisé. Elle prend pour référentiel, le fait que des banques comme Société Générale Marocaine des Banques et BMCI (BNP Paribas Maroc), qui sont des filiales de grands groupes français, et donc ont des règles plus strictes de déclaration de créances douteuses, sont respectivement à 14,6% et 12,7% de ratio de créances douteuses.

Fitch note enfin l’appétit trop important des banques marocaines pour des engagements risqués. Elle mentionne le fait que trois banques marocaines sont dans une expansion agressive en Afrique, un marché où les profils de régulation varient, et dont les pays ont presque tous un profil jugé à risque par l’ensemble des agences de notation.

Mais au-delà de ce tableau sombre, Fitch Ratings estime que les banques marocaines peuvent bénéficier d’un appui si nécessaire, soit de l’Etat (Attijariwafa et BMCE Bank), soit de leur actionnaire majoritaire (CIH Bank), soit alors de leurs groupes parents (SG Marocaine de Banques et BMCI). Cela leur vaut une note de profil d’investissement, beaucoup plus attractive.

Sur la Bourse de Casablanca, l’indice des banques affiche un taux de rendement de 3,19% depuis le premier janvier 2017. C’est moins important que la progression des autres indices de ce marché financier.

Ecofin

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