L’Union Européenne a approuvé le versement à la Tunisie d’un prêt de 100 millions d’euros, le lundi 10 juillet dernier. Il s’agit de la troisième et dernière tranche du programme d’assistance macro-financière (AMF-I) de 300 millions d’euros en faveur de la Tunisie, adopté en mai 2014.
Dans un communiqué, la Commission de l’UE déclare, à cet effet, que « le programme AMF-I fait partie de l’action d’ensemble menée par l’UE pour aider la Tunisie à faire face aux graves difficultés économiques qu’elle rencontre et à l’instabilité politique qui persiste dans la région ». Ainsi, cette opération soutient le processus de relance économique de la Tunisie « tant par l’octroi à ce pays de financements à des conditions préférentielles, que par l’encouragement de la mise en œuvre de plusieurs mesures importantes de politique publique convenues dans un protocole d’accord entre l’UE et la Tunisie ».
Par ailleurs, la Commission de l’UE précise que la première opération d’assistance macro-financière en faveur de la Tunisie sera suivie d’un deuxième programme d’assistance macro-financière (MFA-II) d’un montant de 500 millions d’euros, également sous la forme de prêts.
En effet, cette nouvelle opération a été proposée à la suite des attentats de 2015, qui ont contribué à interrompre la reprise économique de la Tunisie. Ce qui a eu une incidence considérable sur l’état de la balance des paiements et les besoins de financement du pays. Toutefois, le versement de fonds au titre du MFA-II sera à nouveau subordonné à la mise en œuvre d’une série de conditions définies dans un protocole d’accord signé en avril 2017 à Bruxelles. Et en attente de ratification par le parlement tunisien.
A noter que l’assistance macro-financière est un instrument de réponse exceptionnelle aux crises, que l’UE met à la disposition de ses pays partenaires voisins. Cet instrument est complémentaire de l’aide apportée par le FMI. L’UE finance les prêts accordés au titre de l’assistance macro-financière par des emprunts sur les marchés des capitaux. Les fonds ainsi obtenus sont ensuite prêtés aux pays bénéficiaires à des conditions financières semblables à celles dont l’UE a elle-même bénéficié.
Ecofin