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Gaz: la demande mondiale va accélérer, tirée par l’industrie

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La consommation de gaz va augmenter plus rapidement que celle de pétrole et de charbon dans les cinq prochaines années, portée par le secteur industriel et la demande venue des pays émergents, anticipe l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié jeudi.

La demande de gaz devrait croître de 1,6% par an d’ici 2022, une prévision légèrement supérieure à ce qu’envisageait l’an dernier l’AIE, bras énergétique des pays de l’OCDE, dans son rapport sur l’évolution à moyen terme des marchés du gaz.

« L’industrie émerge comme le principal moteur de la croissance de la demande, représentant la moitié de cette augmentation », détaille le rapport.

Moins émetteur en gaz à effet de serre que ses cousins fossiles – le pétrole et le charbon – et bénéficiant aussi de prix bas, dans la foulée de la baisse des cours de l’or noir, le gaz voit par exemple ses usages se développer dans la chimie ainsi que dans les transports.

Le recours au gaz pour la production d’électricité continue de croître, mais à un rythme plus lent, concurrencé par les énergies renouvelables.

Au total, la consommation de gaz pourrait atteindre 4.000 milliards de mètres cubes d’ici 2022 contre 3.630 milliards m3 l’an dernier.

Et 90% de la hausse de la demande viendra des économies émergentes, notamment la Chine, portée par la lutte contre la pollution de l’air, même si les Etats-Unis resteront le plus grand pays consommateur.

En Europe, la demande devrait se stabiliser après deux années de croissance, et elle devrait baisser au Japon et en Corée du Sud, grand consommateurs de gaz naturel liquéfié (GNL).

Sur le front de l’offre, les Etats-Unis, premier producteur mondial depuis le boom des gaz de schiste, vont produire encore plus pour représenter à eux seuls 40% de la hausse prévue au niveau mondial.

Plus de la moitié de cette production supplémentaire sera exportée sous forme de GNL, le pays se rapprochant d’ici 2022 des niveaux exportés par l’Australie et le Qatar.

Le GNL va ainsi poursuivre son expansion rapide, avec l’apparition de nouveaux pays importateurs et exportateurs. Les capacités de liquéfaction devraient augmenter de 160 milliards de m3 jusqu’en 2022, augmentant la pression sur les circuits classiques de transports via les gazoduc.

Dans un contexte de prix bas, la concurrence sera « dure » pour trouver des débouchés, prévient l’AIE.

La production va également croître fortement au Moyen-Orient et en Chine, tandis que la progression sera plus timide en Russie.

Afp

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