Les exploitants des bus privés de transport de personnes au niveau de la station Tafourah d’Alger, sont entrés en grève inopinée depuis ce matin.
Selon les grévistes que nous avons rencontrés, il y a quelques 200 bus privés qui sont à l’arrêt dans leurs quais respectifs et qui sont tous en grève, desservant plusieurs lignes telles que : Cheraga, Staoueli, Barraki, pour ne citer que celles-ci.
Ce sont les bus de Mehieddine Tahkout qui sont la cause du débrayage des transporteurs privés, selon la même source. Les protestataires parlent de « 50 bus affrétés à cette station qui est déjà saturée selon les protestataires, en ajoutant que «nous payons tous des impôts, et notre place ici à la station, mais Tahkout, du jour au lendemain, il fait entrer ses bus, en plus, sans rien payer», se plaignent-ils.
Au moment où nous mettons sous presse, il n’y a que les bus de l’Etusa (Entreprise de Transport urbain et Suburbain d’Alger) et ceux de Tahkout Mehieddine qui sont en service. Des centaines de citoyens attendent sous le soleil, de pouvoir monter dans un bus pour aller à leur destination.
Le chef de la station que nous avons interrogé, nous a expliqué que « la présence des bus Tahkout entre dans le cadre d’une convention signée entre l’Etusa et la compagnie de transport de l’Homme d’affaire.
C’est ainsi qu’après avoir mis en service plus de 300 bus de transport de voyageurs, en partenariat avec Tahkout, la direction des transports de la wilaya d’Alger avait décidé le renforcement de cette flotte par de nouveaux bus avec le même partenaire pour couvrir de nouvelles lignes urbaines de la wilaya d’Alger.
Pour l’instant, 150 bus ont été affrétés pour desservir plusieurs lignes dans la capitale, une cinquantaine destinés pour Tafourrah
A terme, le groupe Tahkout devrait mettre en circulation 1000 bus dans le cadre de son partenariat avec l’ETUSA. Chose à laquelle, les transporteurs privés ne semblaient pas être préparés et qui risque de leur ôter leur gagne-pain.
Les transporteurs privés, se disent déterminés à poursuivre leur grève jusqu’à gain de cause, c’est-à-dire, le retrait des bus de Tahkout Mehieddine de la station. Nous y reviendrons.
