Le cabinet d’avocats LPA-CGR a réuni mercredi à Paris des hommes d’affaires français et japonais pour souligner l’intérêt de coopérations pour aller ensemble en Afrique. Le rôle de l’Algérie, a été souligné.
La notion d’« axes » formés entre des entreprises de divers pays pour être plus efficaces dans la compétition internationale est à la mode. Celui entre le Japon et les pays européens est revenu au premier plan après le retrait des Etats-Unis du Traité transPacifique (TPP), décidé par Donald Trump. Il a d’ailleurs abouti, à un niveau institutionnel, à un « accord de principe » sur un traité de libre-échange entre l’UE et le Japon, officialisé jeudi à Bruxelles.
Présent dans 10 pays, à Paris, SHBC-LPA à Alger, ainsi qu’à Casablanca, Douala, Tokyo, Shanghai, Hong Kong, Munich et Dubaï), le cabinet international d’avocats a mis en exergue la complémentarité du Japon et de la France dans leurs activités en Afrique, le premier fort de sa technicité, le second de sa proximité culturelle et linguistique. Me Chems-Eddine Hafiz, avocat associé à Paris et à Alger, membre des deux barreaux, a plus particulièrement souligné la place particulière de l’Algérie, à la fois porte d’entrée de l’Afrique et pays très proche de l’Europe.
Au cours du débat, M. Pierre Mourlevat, chef du service économique à l’ambassade de France à Tokyo, a donné un exemple précis de coopération franco-japonaise à Abidjan. Remportant un appel d’offres pour un échangeur autoroutier, un groupe japonais avait une difficulté pour engager suffisamment d’expatriés pour mener à bien le projet. Un sous-traitant français présent dans le pays a pu combler ce besoin. Chacune des entreprises aurait eu du mal à conduire seule un tel projet.
Des représentants des groupes Orange, Véolia et Sogea-Satom (Vinci) ont présenté leurs opérations dans plusieurs pays africains. Ils ont souligné notamment les perspectives dans les secteurs du développement durable, au sens large, et de la croissance urbaine. Des collaborations sont possibles pour les réponses aux appels d’offres. Des entreprises bien implantées localement, comme peuvent l’être des entreprises françaises, peuvent jouer un rôle d’intégrateur des technologies japonaises.
Me Hafiz a mis en valeur le rôle de hub que peut jouer l’Algérie entre l’Europe et l’Afrique sub-saharienne et a appelé les entreprises japonaises à investir en Algérie. « L’Algérie veut mobiliser le potentiel économique de l’Afrique et travailler à la mise en place des décisions et des plans d’action de l’Union africaines », a-t-il affirmé en rappelant le Forum africain organisé à Alger en décembre 2016 avec plus de 2000 entreprises africaines et internationales et de nombreux décideurs. Il a insisté sur les efforts du gouvernement pour améliorer le climat des affaires et renforcer les avantages accordés aux investisseurs étrangers.