Le pétrole a ouvert en hausse jeudi à New York, un regain d’optimisme sur les stocks aux Etats-Unis permettant à l’or noir de se reprendre après sa forte chute de la veille.
Le prix du baril de « light sweet crude-WTI, référence américaine du brut, avançait de 82 cents à 45,95 USD le baril pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex). Quant au prix du baril du Brent de la mer du Nord, il valait à Londres 48,43 USD pour livraison en septembre. « Les fortes pertes de la veille devaient être récupérées en partie« , a mis en avant John Kilduff de Again Capital
Le baril new-yorkais avait perdu près de deux dollars mercredi, plombé par les doutes sur la volonté de la Russie de poursuivre ou d’accentuer ses efforts de limitation de la production. Les investisseurs profitent désormais de cette baisse pour acheter du pétrole moins cher, ce qui fait remonter son cours « De plus, les estimations sur les stocks de l’API, repoussées d’une journée à cause d’un jour férié, ont montré une forte baisse des stocks de brut, une forte baisse des stocks d’essence (…), ce qui donne espoir au marché« , a ajouté John Kilduff.
Les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) ont précédé d’un jour les chiffres hebdomadaires officiels et plus complets du département de l’Energie (DoE) qui doivent être diffusé à 15H00 GMT.
« L’attention devrait se porter non seulement sur les tendances des stocks mais aussi sur la demande d’essence dans la dernière ligne droite avant le 4 juillet (fête nationale américaine), ainsi que sur la production américaine de pétrole« , ont indiqué les analystes de Commerzbank dans une note. « Cette dernière avait beaucoup baissé la semaine précédente à cause de facteurs exceptionnels, ce qui rend un mouvement inverse probable« .
Pour la semaine achevée le 30 juin, les analystes interrogés par Bloomberg tablent sur une baisse de 2 millions de barils des réserves de brut, de 1,8 million de barils de celles d’essence, et sur une hausse de 500.000 barils de celles de produits distillés.
Les réserves américaines sont scrutées de près par le marché car les efforts de réduction de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres producteurs, dont la Russie, tardent à se traduire par une baisse des stocks mondiaux. « Même si le respect des accords est bon, la réduction de la production de l’OPEP n’a pour l’instant guère entamé le niveau des stocks, qui sont à peu près aussi élevés qu’il y a un an« , a détaillé Martijn Rats de Morgan Stanley dans une note qui abaisse également ses prévisions de cours jusqu’à mi-2018.
Afp