Selon une analyse de l’Institut Tony Blair qui s’est appuyé sur le rapport de la Banque mondiale sur les dividendes démographiques en Afrique, d’ici 2040, le continent pourrait faire face à une crise de chômage massif. 50 sur 773 millions des personnes qui seront sur le marché de l’emploi, risquent de se retrouver au chômage.
« A moins d’agir, l’Afrique fera face à un déficit de 50 millions d’emplois, d’ici à 2040. Cela devrait sonner comme une alerte. Ce chiffre aura non seulement des conséquences profondes pour l’ensemble du continent et de ses populations, mais l’impact sur l’économie mondiale pourrait être catastrophique.», a expliqué Jim Murphy, ancien chef du parti travailliste écossais et actuellement conseiller au sein de l’institut.
Le rapport intitulé «Market-based sector development is essential to inclusive growth in Africa », pointe du doigt les politiques désastreuses de certains pays. Il suspecte également une mauvaise coordination des aides au développement qui ne cadrent pas avec les réalités du continent, en particulier des pays bénéficiaires.
« Les donateurs internationaux doivent adopter une approche plus coordonnée, en tenant compte des besoins spécifiques à chaque pays, en les aidant à développer leur économie et à créer des emplois.», ajoute le conseiller.
Enfin, l’institut appelle les pays africains à emboiter le pas au Botswana, à l’Ethiopie et l’île Maurice qui ont réalisé d’importants progrès au cours des dernières décennies, en raison de la présence des autorités politiques aux côtés du secteur privé et des partenaires au développement.
Ecofin