Les présidents des groupes parlementaires ont pris le relais aujourd’hui, avec des interventions n’excédant pas les 15 minutes.
le premier groupe à prendre la parole, le parti des travailleurs, PT, représenté par le chef du groupe, Djelloul Djoudi, est revenu sur la nécessité de préserver les acquis sociaux, instaurer le principe de la déclaration du patrimoine, et assainir le climat des affaires pour optimiser la stratégie de création d’emploi et de richesse. Et ce en inscrivant les projets structurants à même d’assainir la pérennité de l’emploi, et l’avenir des travailleurs
En outre, pour le PT, le modèle économique présenté dans ce plan d’action ne sert pas le développement de l’économie, et nécessite avant son exécution d’établir un bilan des exercices de tous les secteurs, et celui de l’Andi.
A cela doit s’ajouter, la réhabilitation du trésor public, la lutte conte la corruption, la surfacturation, la fuite des capitaux, et enfin revoir la stratégie économique, en ce qui concerne le pouvoir d’achat et le ciblage des subventions.
El Hadj Cheikh Barbara, président du groupe parlementaire du MPA, a estimé que le plan d’action du gouvernement reflète les engagements de l’Etat depuis le début de la crise. Il est revenu sur les actions phares des pouvoirs publics durant cette période de crise. Notamment la lutte, conte l’économie de bazar, la réforme du secteur de l’éducation, le ciblage des subventions, cartographie des populations dans le besoin, l’injection de la subvention dans les salaires, réformes bancaire et fiscale, et ce dans des délais correctes.
De son coté Chafai Bouaiche FFS, président du groupe parlementaire du FFS, n’a pas hésité à faire un constat négatif sur le contenu du plan d’action du gouvernement.
Dénonçant avec force, une injustice sociale, qui confère une vie de luxe et des perspectives d’avenir pour les enfants des hauts responsables, au détriment des droits des simples citoyens. Il a considère que c’est le contraire d’un Etat de droit qui se produit sur le terrain. Pour lui, le constat de gravité et de catastrophe dans la gestion de la situation.
Selon lui, le plan d’action n’est qu’un catalogue sans effets, une mauvaise copie des versions précédentes, qui ne fait qu’aggraver la crise, et ce en plus de l’absence de bilan des exercices précédents, qui normalement aurait constitué la base de ce plan d’action.
Par ailleurs, le même constat a été fait par M.Bouaiche, sur les prévisions concernant le secteur de l’énergie et les énergies renouvelables, qui se basent toujours sur des références du plan d’action de 2012.
En profondeur, il considère que la faille, de ce plan réside dans le fait qu’il se base sur le moyen terme, alors que la situation implique d’agir sur le court terme. Or, les seules mesures énoncées, se sont confinées dans les différentes augmentations de taxes. Comme les revenus hydrocarbures, n’ont servi qu’alimenter les enjeux géopolitiques, et acheter la paix sociale.
Le chef du groupe parlementaire du RND, Belabes Belabes, salue le contenu du plan d’action du gouvernement, et y voit la nécessité d’annoncer quelques propositions qui viendront compléter celles des députés. Elles consistent dans l’encouragement du gouvernement dans sa démarche de réformes profondes, pour la modernisation du pays et l’émergence de l’économie productive, capable de se substituer aux importations. Il considère qu’en dépit du recul des revenus des hydrocarbures, l’Algérie détient les atouts et les compétences pour redresser la situation. Il s’agit, de réforme de la fiscalité sans appliquer d’augmentations, de réforme bancaire, introduire rapidement le principe de la finance islamique, et ouvrir le capital de quelques banques publiques sous la règle 51/49.