Le collectif NABNI s’est intéressé, dés le lancement de ses activités en 2011, au volet « Ville, architecture et urbanisme ». De nombreuses idées et mesures ont été proposées dans le cadre des rapports NABNI 2012 et NABNI 2020, ainsi que dans le projet Algérie rêvée.
Dans la continuité de ce travail, le collectif NABNI propose au débat le thème : Comment régénérer nos villes?, lors d’une « Sahra Ramadanesque » qui aura lieu le 23 juin, à Alger, selon un communiqué du groupe. Les questions proposées au débat concernent surtout l’étalement urbain qui est un phénomène d’une grande ampleur dans nos villes depuis l’indépendance.
« Quelles sont les villes dont rêvent les Algériens? En se basant sur la réalité sociologique, historique, architecturale, urbaine…de nos villes, nous tenterons un exercice prospectif pour « imaginer la vile de demain » : Quelle place à la civilité-urbanité? Quelle importance accorder à la qualité de l’espace, à la beauté? Comment mobiliser le génie culturel et l’inventivité des habitants? Comment mettre la ville au service de l’humain? Favoriser les interactions sociales? Quelle place à la technologie? », Indique le collectif.
Pour NABNI, la « construction de la cette ville rêvée » est un long processus qui concernera plusieurs axes d’intervention dont la régénération urbaine. L’intervention dans la ville existante devient un axe majeur du développement urbain.
« Après l’échec de programmes des urbanisations nouvelles et des rares expériences de rénovation (El Hamma), nous devons à l’instar de nombreux pays réfléchir à la reconquête et la revalorisation des tissus urbains existants. Les Algériens doivent redécouvrir le potentiel de leurs villes et repenser leur ville autour de ce « potentiel » », précise le collectif qui estime que cette approche ne doit pas se limiter aux seuls centres historiques (Casbah, médinas, ksour…), elle doit combiner plusieurs niveaux et modalités d’intervention.
Pour NABNI, il faut faire un bilan sérieux sur nos expériences dans ce domaine, la redensification des quartiers centraux, et une approche et des outils adaptés. Cette dernière démarche doit éviter, selon le collectif, l’écueil de la spéculation immobilière pour produire davantage de logements neufs sans rien autour.. « Il faut d’abord accompagner cette redensification de mesures pour accompagner ce repeuplement de la ville (transports, infrastructures, services de base,…), instaurer des mécanismes pour contrôler et réguler la hausse des prix du foncier et garantir une place à l’habitat populaire. Enfin, il faut développer une véritable offre culturelle et de loisirs pour les habitants et les touristes », écrit NABNI.