Les vagues de chaleur meurtrières vont devenir plus fréquentes, notamment dans les zones tropicales, même si la hausse du thermomètre mondial est limitée à 2°C, l’objectif de l’accord de Paris sur le climat, indique une étude publiée lundi.
« Nous avons établi que les vagues de chaleur meurtrières sont au niveau mondial déjà de plus en plus fréquentes », affirme Camilo Mora, professeur à l’université de Hawaï et principale auteur de l’étude parue dans Nature Climate Change, en soulignant que la situation allait encore s’aggraver.
« Même si nous faisons mieux que les objectifs de l’accord de Paris, environ la moitié de la population mondiale sera exposée à des vagues de chaleur meurtrières d’ici 2100 », a expliqué la chercheuse à l’AFP.
Actuellement, quelque 30% de la population mondiale est exposée à des vagues de chaleur potentiellement meurtrières à un moment dans l’année.
Si jamais les émissions de gaz à effet de serre n’étaient pas contenues et continuaient à augmenter à leur rythme actuel, ce serait les trois quarts de l’Humanité qui au moins une fois dans l’année se retrouveraient dans cette situation d’ici la fin du 21e siècle, selon les conclusions de l’étude.
Dans tous les cas, les zones tropicales seront particulièrement touchées par la recrudescence des vagues de chaleur meurtrières, la combinaison de températures et de taux d’humidité élevés empêchant le corps humain de s’adapter.
« Quand il fait très chaud et très humide, la chaleur du corps ne peut pas être évacuée », explique Camilo Mora, car le mécanisme de la transpiration est ralenti.
Or, avec des émissions de gaz à effet de serre qui continuent à augmenter au rythme actuel – ce qui aboutirait à une hausse moyenne des températures de 3,7°C – l’Indonésie, les Philippines, le nord du Brésil, le Venezuela, le Sri Lanka, le sud de l’Inde, le Nigeria et la plupart de l’Afrique de l’Ouest affronteraient des vagues de chaleur mortelles plus de 300 jours par an d’ici 2100.
Afp