Le plan d’action du gouvernement Tebboune, présenté mercredi en conseil des ministres, projette, entre autres mesures, de rationaliser les dépenses de l’Etat en matière énergétique, sans cependant, passer par des mesures d’austérité.
Pour le professeur Chems Eddine Chitour, enseignant à l’Ecole polytechnique d’Alger, invité de la chaine 3, ce jeudi, rationaliser les dépenses sous entend user de la « juste mesure » énergétique, en consommant moins et mieux pour lutter contre le gaspillage
Faisant le distinguo, entre mesures d’austérité et rationalisation de la consommation, le professeur Chitour a souligné qu’ « il faut faire un état des lieux pour aller de l’avant, rappelant que l’avenir de l’Algérie, c’est le Sahara, qui pourrait devenir une seconde Californie ».
Indiquant qu’« Au nord, comme au sud du pays il existe, plusieurs sources d’énergies qui ne demandent qu’à être exploitées, citant en cela les énergies thermiques, hydro-électriques, celles tirées du renouvelable, ainsi que le gaz de schiste, une réserve estimée à 20.000 milliards de mètres cubes qu’on arrivera, un jour, à produire, sans compromettre l’environnement ».
Concernant la réalisation du projet de complexe solaire de 4.000 mégawatts, pour lequel l’appel d’offre est toujours attendu, le professeur Chitour estime qu’ « il ne doit pas être le seul, il s’agit de libérer les initiatives tendant à impliquer les opérateurs publics et privés, afin que celui-ci puisse voir le jour, les énergies renouvelables ne sont qu’une partie de la problématique de la transition énergétique ».Et d’ajouter « il faut expliquer aux Algériens ses enjeux futurs, afin d’obtenir leur adhésion et préserver ainsi l’avenir des générations futures »
Par ailleurs, s’exprimant sur l’option de l’endettement extérieur, le professeur Chitour, estime qu’il est nécessaire, dans la mesure où « il contribue à des investissements productifs créant de la richesse. Mais si c’est pour acheter de la nourriture, ça serait tragique ».