Le président français a rencontré ce mercredi 14 juin le roi du Maroc pour une première prise de contact. Officiellement, au menu de cette première visite du président fraîchement élu : la crise dans le Golfe, la lutte anti-terroriste et la coopération bilatérale.
Les officiels français insistent sur le caractère strictement « personnelle » de la première visite du président français au Maghreb.
Pour l’Elysée, il s’agit d’une rencontre pour «permettre aux deux chefs d’État de faire connaissance ».
En dehors de son épouse, et de quelques proches collaborateurs, aucun membre de son gouvernement ou du patronat français n’a fait partie de ce voyage.
Profitant de cette visite, plusieurs associations et personnalités de la société civile ont adressé une lettre ouverte au président français dans laquelle ils ont voulu attirer son attention « sur deux questions urgentes auxquelles ce pays est confronté : d’une part, la situation de réfugiés syriens bloqués à la frontière algéro-marocaine ; d’autre part, la répression dont est victime le mouvement social pacifique au Rif, dans le nord du pays… »
Sur la première question les signataires de la lettre ouverte ont estimé qu’il était « urgent que cesse ce drame inqualifiable, et que ces réfugiés puissent être accueillis dans le respect de la Convention internationale relative au statut des réfugiés. »
Quant à la vague de protestation que connait la région du Rif ; les signataires déplorent l’attitude du régime chérifien en « exigeant que toute la lumière soit faite sur les responsabilités de ce drame, puis s’élargissant à un cahier revendicatif à caractère économique, social et culturel pour mettre fin à la marginalisation et à la stigmatisation de cette région » et considèrent que « le gouvernement marocain a répondu par le refus de tout dialogue avec les représentants de ce mouvement, voire il a poursuivi et arrêté ses leaders avec plusieurs chefs d’inculpation – dont celui d’“atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat” ! »