Mourad Oulmi , PDG du groupe Sovac, a reconnu ce mardi sur les ondes de la chaine 3 que « l’ensemble des composants des véhicules assemblés dans l’usine de Relizane ont été importés, et qu’aucune pièce n’a été produite en Algérie ».
Le patron de Sovac prend ainsi les devants en s’expliquant sur un média public pour ne pas se retrouver dans la situation qui ressemble à s’y méprendre à celle d’un autre concessionnaire face aux critiques s’agissant du taux d’intégration locale surtout que les photos de ses véhicules Volkswagen circulent actuellement sur les réseaux sociaux, rappelant l’affaire Tahkout et ses véhicules Hyundai. Ce qui bat en brèche les déclarations de l’ancien ministre de l’Industrie et des mines qui parlait d’un taux d’intégration de 15¨% au départ dans ses différentes sorties médiatiques.
L’invité de la radio chaine 3 joue la carte de la transparence en enfonçant les fabricants de téléphones mobiles en indiquant qu’ « Il ne faut pas se mentir, il faut dire les choses de manière très transparente et ne pas faire de démagogie. Beaucoup de gens ne posent pas de questions pour l’électroménager. Le téléphone est-il fabriqué en Algérie, Ou n’est-il pas simplement assemblé en Algérie ? Il y a un rapport émotionnel vis-à-vis de l’automobile » dit-il pour se justifier, Condor et Stream Système ne vont sûrement pas apprécier cette comparaison.L’orateur a précisé à propos de l’intégration de composants produits en Algérie sur ses véhicules, que celle-ci, ne pourrait débuter avant au moins cinq années, une période, minimum pour commencer à bâtir une vraie industrie automobile dans le pays ».
En annonçant que « le premier véhicule de tourisme, de la marque Volkswagen assemblé en Algérie, quittera le 5 juillet prochain, l’usine implantée à Relizane, laquelle projette dans une première phase, d’en produire une dizaine de milliers de modèle chaque année et passer à un rythme de 100.000 unités/an. En outre, les premiers modèles de la marque commenceront à être livrés, à partir du début du mois d’août prochain ».
Le Pdg de Sovac a évoqué le cahier des charges imposé aux industriels de l’automobile à un taux d’intégration de 15% sur trois années et de 45% sur les cinq prochaines, en soulignant que même avec les 100.000 véhicules projetés, il reste difficile de trouver les sous-traitants permettant d’atteindre un pareil taux ».
Le patron de Sovac a en outre expliqué que « sa vocation et celle de ses partenaires Allemands, est de réaliser en Algérie une plateforme d’exportation des modèles de la marque Volkswagen vers les pays du continent Africain et d’autres régions du monde », citant en exemple, les pays voisins, tels que le Maroc qui exporte pour environ 7 milliards de pièces de rechange automobile et la Tunisie pour quelque 5 milliards, M. Oulmi souligne que l’objectif de son entreprise est de pouvoir figurer « au premier rang, parmi les pays du Maghreb exportateurs de pièces de marques de véhicules de marques diverses ».
