Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a souligné lors d’une conférence de presse animée dimanche à Alger, à l’issue de la réunion de la session ordinaire du Conseil national du parti, que « le défi fondamental de l’Algérie, à l’instar de plusieurs pays du monde, est d’ordre économique » soutenant que certaines réformes économiques sont devenues aujourd’hui nécessaires ».
Il a appelé, à cet effet, à « accélérer le processus des réformes économiques pour faire face aux conséquence de la chute des prix du pétrole ».
Il a plaidé pour « la privatisation d’un nombre d’entreprises publiques dont la situation financière se détériore en raison des problèmes liés au plan de charge et à la gestion », citant « des hôtels et minoteries qui doivent être rachetés par des acquéreurs locaux ».
Le SG du RND a insisté sur « la réforme du système fiscal et la décentralisation de la prise de décision dans le domaine de l’investissement, et mettant l’accent également sur la révision du système d’aide et de subvention en ciblant les catégories les plus défavorisées dans le cadre de la politique sociale de l’Etat ».
Ouyahia a dressé un tableau noir de la situation du pays en relevant « un risque pour l’Algérie de connaitre des années très compliquées » estimant que « le pays tient encore l’équilibre grâce aux réserves de changes qui vont en s’amenuisant du fait de la chute des prix du pétrole ».
Ajoutant que « le monde du pétrole a changé et avec le schiste, l’OPEP n’a quasiment plus aucune influence sur le marché des hydrocarbures.la règle des prix dirigés est révolue et les prix du pétrole ne remonteront pas à plus de 100 dollars avant 15 ou 20 ans ».
« L’Algérie est confrontée à des défis et si on ne se remet pas debout sur le plan économique, on risque de se retrouver en 2024-2025 chez le FMI et ce sera la tronçonneuse », a prédît le SG du RND, rappelant que « le pays a déjà vécu la situation de l’ajustement structurel, notamment la révision à la hausse du taux d’intérêts et la dévaluation du dinar au début des années 1990 ».