Les ventes mondiales de voitures électriques ont progressé de 40% en 2016 à 750.000 unités, permettant de porter leur parc roulant à plus de deux millions, a révélé mercredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Mais les voitures fonctionnant à l’électricité (hybrides rechargeables incluses) ne sont encore que deux sur mille dans le monde, et le secteur dépend toujours des aides publiques, a souligné l’AIE dans un rapport annuel.
Près de la moitié des voitures électriques neuves vendues en 2016, soit 336.000 unités, ont trouvé preneur en Chine, le premier marché automobile mondial toutes énergies confondues, selon l’organisme. En valeur relative, toutefois, le taux de pénétration des « zéro émission » n’était que de 1,5% dans l’ex-Empire du Milieu.
En valeur absolue, l’Europe représente le deuxième marché pour les électriques: 215.000 unités y ont été écoulées l’année dernière, principalement dans six pays: la Norvège, où grâce à de très fortes incitations fiscales, 29% des voitures immatriculées en 2016 étaient électriques, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas.
Dans ce dernier pays, 6,4% des acheteurs de voitures neuves se sont tournés vers l’électrique, et 3,4% en Suède, selon l’AIE.
Les Etats-Unis, deuxième marché automobile mondial, figurent à la troisième place des amateurs de voitures électriques: 160.000 d’entre elles s’y sont vendues l’année dernière, un « rebond » après une « légère baisse » en 2015.
Malgré l’augmentation de l’offre des constructeurs et de nets progrès technologiques, les voitures électriques ne rivalisent pas encore avec leurs homologues thermiques en matière d’autonomie et de coût. « Des politiques publiques fortes seront nécessaires pour poursuivre la trajectoire », selon l’AIE.
En outre, l’agence remarque que « les véhicules électriques n’ont seulement représenté que 0,2% du parc de voitures particulières roulant en 2016. Ils sont encore loin des volumes qui pourraient contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre ».
L’AIE estime qu’il faudrait à l’horizon 2040 atteindre 600 millions de véhicules électriques en circulation, soit 60% du parc mondial actuel, pour contribuer à maintenir le réchauffement moyen de la planète sous les 2°C définis par l’accord de Paris sur le climat fin 2015.
Afp