Le gouvernement égyptien prévoit de dépenser 45 milliards de livres égyptiennes (2,48 milliards de dollars) en réductions d’impôts sur le revenu, primes pour les fonctionnaires et augmentation des pensions et subventions pour la prochaine année fiscale qui commence le 1er juillet, a déclaré, à la presse locale, son ministre des Finances, Amr El-Garhy (photo).
Ce plan d’aide sociale pour soutenir les familles à faible et moyen revenu, fait partie des efforts de l’exécutif visant à freiner les chocs engendrés par les réformes économiques entamées dans un pays où près de la moitié de la population vit plus ou moins en dessous du seuil de pauvreté.
Plus précisément, l’inflation a grimpé au plus haut niveau, à plus de 30% depuis que les autorités ont décidé de supprimer les restrictions sur la monnaie nationale, les subventions sur le carburant et d’introduire la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’année dernière, afin d’obtenir un prêt de 12 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI).
Dans le détail, plus de 75 % des fonds mobilisés pour ce programme, environ 34 milliards de livres (1,87 milliard $) seront concentrés sur les pensions de retraite et les ajustements du coût de la vie dans le secteur public, a déclaré le ministre des finances égyptien. Selon le vice-ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, cette nouvelle mesure a déjà été prise en compte par l’exécutif lors de la préparation du budget 2017-18 et ne devrait pas impacter le déficit budgétaire espéré à 9% du PIB.
Enfin, hormis les subventions, toutes les autres composantes de ce programme d’aide sociale, devront passer d’abord par l’approbation du Parlement égyptien, avant son entrée en vigueur.
Ecofin