L’Algérie abritera le 13 juin prochain un forum d’affaires consacré à l’investissement dans les énergies renouvelables dans le cadre de la mise en œuvre de programme d’appui de ce secteur prometteur par l’Union européenne à l’Algérie signé le 13 mars dernier à Bruxelles à travers une convention de financement par l’UE d’une valeur de 10 millions d’euros.
Il est fort possible que lors de ce forum, il sera question du lancement de l’appel d’offres du grand projet de plus de 4000MW, à maintes fois reporté.
Les objectifs du nouveau programme des Energies Renouvelables en Algérie (2015-2020-2030), selon le Centre des énergies renouvelables (CDER), porte essentiellement sur le développement du photovoltaïque et de l’éolien à grande échelle, sur l’introduction des filières de la biomasse (valorisation des déchets), de la cogénération et de la géothermie et également du développement du solaire thermique (CSP).
Il est précisé que ce programme a connu une première phase consacrée à la réalisation de projets pilotes et de tests des différentes technologies disponibles, durant laquelle des éléments pertinents concernant les évolutions technologiques des filières considérées sont apparus sur la scène énergétique et ont conduit à la révision de ce programme. Conformément à la réglementation en vigueur, la réalisation de ce programme national est ouverte aux investisseurs du secteur public et privé nationaux et étrangers.
La consistance du programme en énergies renouvelables à réaliser pour les besoins du marché national sur la période 2015-2030 est de 22 000 MW, dont plus de 4050 MW seront réalisés d’ici 2020.
Stratégie de ciblage géographique
Ainsi, selon la même source, les capacités en énergies renouvelables seront installées selon les spécificités de chaque région : Région du Sud, pour l’hybridation des centrales existantes et l’alimentation des sites éparses compte tenu de la disponibilité des espaces et de l’important potentiel solaire et éolien qui privilégie ces régions ; Région des Hauts Plateaux pour leur potentiel d’ensoleillement et de vent avec possibilité d’acquisition des terrains ; Région du littoral selon la disponibilité des assiettes de terrain avec l’exploitation de tous les espaces tels que les toitures et terrasses des bâtiments et autres espaces non utilisés. Les besoins complémentaires pour d’autres domaines d’application sont intégrés dans la capacité totale du photovoltaïque, tels que le résidentiel, l’agriculture, le pompage, les ressources en eau, l’industrie, l’éclairage public et les services.
Diversification des sources d’énergie
Le directeur de la coopération avec l’UE auprès du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, avait déclaré récemment à l’Aps que « ce programme est déjà lancé et les contrats sont déjà identifiés et mobilisés. Après sa validation au niveau politique, il connaît maintenant une mise en œuvre opérationnelle ».
En ajoutant que « l’Algérie qui abritera le 13 juin un forum d’affaires sur les ENR va préparer le lancement du programme des renouvelables de 4.000 mégawatts ».
Il a précisé que « le programme d’appui au développement des ENR par l’UE concerne la formation, la mise à niveau institutionnelle et législative et la mise en relation d’affaires ». « Nous avons entamé la concrétisation de ce projet pour permettre l’exécution de la stratégie algérienne visant à sortir de la dépendance des énergies traditionnelles basées sur le pétrole et aller vers les ENR.L’Algérie a tracé des objectifs qui visent le marché national, le partenaire européen et aussi l’Afrique » a-t-il soutenu
A souligner que le projet algérien dénommé Atlas 1 d’une capacité globale de 4.050 mégawatts, réparti en trois lots de 1.350 mégawatts chacun en énergie d’origine solaire de type photovoltaïque, fera l’objet d’un appel d’offre à investisseurs nationaux et internationaux avec l’obligation du soumissionnaire d’engager des investissements pour la fabrication locale des équipements destinés à ces centrales solaires.