Les experts et agents immobiliers participant aux premières journées de sensibilisation immobilière, tenues mardi à Alger, ont souligné l’importance de maîtriser les méthodes et techniques d’évaluation immobilière pour mettre fin aux prix exorbitants et stabiliser, par conséquent, le marché immobilier en Algérie.
Les intervenants lors de cet évènement organisé par la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) et le portail internet des annonces immobilières Lkeria.com, ont insisté notamment sur la nécessité de s’appuyer sur des critères scientifiques pour professionnaliser ce domaine et contrecarrer les évaluations erronées des intermédiaires illégaux.
Ils ont proposé, dans ce sens, de créer un fichier national des données relatives à l’évaluation immobilière, couvrant les différentes localités du pays, qui sera actualisé périodiquement et servira de base référentielle de calcul.
« L’évaluation est un acte fondateur qui joue un rôle majeur dans la stabilisation et la régulation du marché et la résorption de la spéculation, l’instauration d’un climat de confiance entre agences et clients », a estimé le directeur du portail Lkeria.com, Lotfi Ramdani. De son côté, l’expert Abderrahmane Benyamina a indiqué que l’évaluation immobilière reposait sur plusieurs facteurs juridiques, économiques, physiques et sociologiques, appelant à faire la différence entre la « valeur » qui représente une fourchette établie à partir des critères rigoureux et le « prix » qui est le montant encaissé circulant à l’intérieur de cette fourchette et qui est déterminé à partir d’une négociation entre le vendeur et l’acheteur .
L’expert a rappelé, dans ce cadre, que l’agent immobilier prenait en considération notamment l’emplacement du bien immobilier, son état, sa surface ainsi que les commodités et équipements autour de ce bien, pour arriver à une valeur justifiée dans le marché immobilier.
Par ailleurs, le président de la FNAI, Abdelhakim Aouidat a fait savoir que le décret 09-18 régissant l’activité de l’agent immobilier faisait actuellement l’objet d’une révision au niveau du gouvernement. Dans ce cadre, les représentants de quatre (4) ministères (Habitat, Commerce, Justice et Finances) se sont réunis récemment pour étudier la faisabilité du passage obligatoire par une agence immobilière pour toutes les transactions, y compris entre particuliers, selon les explications de M. Aouidat. « Cette mesure, en cours de réflexion, permettra de faire face aux « parasites » du marché immobilier et le maîtriser, à travers des données statistiques fiables », a-t-il déclaré.