« La bourse a toujours été un outil un moyen de financement pour les entreprises, d’autant plus que nous sommes dans une conjoncture de stress financier. Il s’agit de réunir l’ensemble des moyens qui pourraient aider les entreprises à mener à bien leurs projets » a déclaré Yazid Benmouhoub, DG de la Bourse d’Alger, lors de son passage ce dimanche sur les ondes de la chaine 3.
Par ailleurs, le DG de la bourse est revenu sur « L’introduction en bourse des 8 entreprises publiques, annoncé en 2013, est toujours maintenue, toutefois, ce processus sera un peu long, l’étape d’évaluation de certaines d’entre elles, à l’instar de Mobilis, du CPA et de Cosider est pratiquement achevée ».
En outre, l’invité de la chaine 3, espère que La Bourse d’Alger qui ne compte dans son portefeuille que 5 sociétés, sera en phase de « créer le déclic nécessaire avec la cotation de ces 8 entreprises pour en attirer d’autres, notamment, celles du secteur privé ».
Concernant la réticence des entreprises privées à se faire coter en bourse, M. Benmouhoub considère que les raisons reviennent au « manque de culture boursière, l’absence d’environnement et de ressource humaine spécialisée et surtout la surliquidité et les mécanismes d’aides instaurés, auparavant, par les pouvoirs publics qui ont évincé la Bourse comme moyen de finan cement ».
Revenant sur la conjoncture économique actuelle, il a souligné que« Cette situation est, aujourd’hui, derrière nous, car avec la baisse des liquidités bancaires et le stress financier qui s’est installé, la Bourse d’Alger a toutes les chances de devenir un palliatif au financement des entreprises. Mais pour en arriver là, il faut d’autres mesures d’accompagnement, car le facteur fiscal, tels que l’exonération de l’impôt sur les placements et la réduction de l’impôt sur l’IBS, ne suffit pas pour dynamiser le marché ».
Faisant le bilan de cette institution, M.Benmouhoub, avoue que les mesures mises en place n’ont pas attiré grand monde « seulement 5 sociétés (Saïdal, El-Aurassi, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm) sont cotées en bourse, avec quelques 45 milliards de dinars (457 millions de dollars) de capitalisation, contre une capitalisation de 10 milliards de dollars visée par cette institution ».
Dans ce sens, l’orateur voit dans la nouvelle stratégie économique, et dans le nouveau modèle, un espoir de redéploiement de l’activité boursière, et exhorte à cet effet, les entreprises privées à opter pour l’adhésion à la bourse.
Il estime qu’en plus de diversifier leurs sources de financement, elles bénéficieront d’une garantie importante en matière d’exportation « les marchés internationaux, sont plus accessibles pour les entreprises cotées en bourse. Il y’a capital confiance rapidement, car les opérateurs étrangers sont rassurés sur la qualité des produits, sur les modes de paiement et les transferts de dividendes ».