Le ministre des Finances, Hadji Babaammi, a relevé à Djeddah « les défis économiques et financiers auxquels les pays du monde musulman sont confrontés », tout en faisant part des réformes engagées par l’Algérie pour faire face à l’impact de la baisse des prix de pétrole, a indique jeudi un communiqué du ministère des Finances.
Intervenant lors de la 42ème réunion du Conseil des gouverneurs du groupe de la Banque islamique de développement (BID), tenue du 16 au 18 mai à Djeddah, le ministre s’est également focalisé sur les tendances de l’économie mondiale en évoquant une reprise économique faible, une volatilité amplifiée sur les marchés financiers, une faiblesse des cours des matières premières ainsi que l’impératif des pays producteurs de matières premières et d’hydrocarbures de réajuster leur démarche et politique économique.
Le premier argentier du pays a également fait le point sur l’évolution des principaux indicateurs de l’économie nationale après la mise en oeuvre du nouveau modèle de croissance, adopté en juillet 2016.
Il a surtout mis l’accent sur les réformes engagées par l’Algérie pour faire face à l’impact de la baisse des prix des hydrocarbures et les dispositions prises pour assurer plus de rigueur et de rationalisation des dépenses publiques tout en confortant la croissance.
Babaammi a aussi pris part aux différentes assemblées des filiales de la BID qui sont la Société islamique de garantie des investissements et des crédits à l’exportation, la Société islamique de développement du secteur privé, le Fonds de Solidarité Islamique de Développement et la Société internationale islamique de financement du commerce.
En marge des travaux, le ministre a exposé à plusieurs de ses homologues des pays membres de la BID « les constantes, la cohérence et les nouveaux impératifs de la politique algérienne. » Par ailleurs, il a rencontré le président de la BID avec qui il a discuté de l’état des relations de l’Algérie avec cette institution financière ainsi que les voies et moyens de leur renforcement. Le ministre a aussi présidé la 17ème réunion annuelle du Haut conseil des fonds d’El-Aqsa et d’El-Qods dont l’Algérie assure la présidence depuis 2005.
Ces deux Fonds, créés en octobre 2000 sur décision du Sommet Arabe du Caire, ont pour but de développer les capacités socio-économique de la Palestine. Ils ont permis depuis leur création de financer de nombreux projets et d’améliorer les conditions de vie des populations et de mieux répondre aux besoins en matière d’éducation et de santé durant ces dernières années.
Les membres du Haut conseil ont approuvé les apports libérés par les différents pays dont l’Algérie qui a versé toutes ses contributions et exhorté les membres à préserver à l’avenir un niveau satisfaisant de recouvrement des contributions aux Fonds. Ils ont également examiné la résolution portant augmentation des ressources de ces deux Fonds, adoptée lors du 28ème Sommet arabe tenu fin mars dernier en Jordanie.
En marge des travaux de cette réunion, la BID a organisé une cérémonie de remise de prix aux lauréats de plusieurs pays ayant concouru dans différentes disciplines dont celui décerné à l’association algérienne Al Amal, une ONG ayant pour mission de soutenir des malades atteints de cancer en Algérie.
La 42ème réunion du Conseil des gouverneurs du groupe de la BID a regroupé les ministres des Finances et de l’économie des 57 pays membres et a vu la participation de plusieurs représentants d’institutions financières internationales et régionales.