« L’Algérie n’a pas une abondance de ressources hydriques, en ce qui concerne l’eau renouvelable, contrairement à ce qui est colporté par-ci par-là. La preuve, les précipitations annuelles sont de l’ordre de 89 mm, selon les statistiques de la Fao datant des années 2000. Tout en sachant que la moitié des quantités d’eau destinées à l’irrigation sont perdues, faute d’une gestion optimale de l’eau »
Ce sont les déclarations de Brahim Mouhouche, de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (Ensa), lors de sa communication présentée à la sixième édition du Colloque international l’Algérie face à la sécurité alimentaire (CIAFSA). Sous le thème « Réalités et perspectives »,ce colloque a été organisé par la Faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de gestion de l’université M’Hamed Bougara de Boumerdes, les 17 et 18 mai, à la Faculté des Sciences de l’ingénieur.
Précisant que « la quantité d’eau par habitant et par an est de seulement 300 mètres cubes, elle est de l’ordre de 450 mètres cubes si on inclut l’exploitation de la nappe albienne. Alors que la norme mondiale est de 6000 M3 par habitant par an ».
Ces données ont un impact avéré sur le rendement agricole, et partant, sur la sécurité alimentaire escomptée. Dans la salle, des propositions ont été soulevées, notamment de trouver la solution à la mobilisation des ressources hydriques destinées à l’irrigation, d’identifier les secteurs en mesure d’assurer la sécurité alimentaire, dont l’aquaculture, d’assurer une fluidité effective entre le secteur agricole, le tissu industriel et la recherche universitaire.
Comment augmenter la disponibilité alimentaire et assurer sa stabilité ? Quels sont les mécanismes (Biotechnologie) et les synergies à mettre en oeuvre pour parvenir à une croissance durable de la production agricole (végétale & animale)? Quelles sont les technologies à utiliser pour accroître la productivité ? Quels sont les moyens d’organisation et de gestion des exploitations agricoles pour améliorer la rentabilité et la qualité de la production ? ont été les principales préoccupations débattues lors de ce colloque.
Par ailleurs, l’insécurité alimentaire dans le monde, la sécurité alimentaire en Algérie, la politique et la stratégie agricole algérienne dans le Plan d’action 2009-2019, la biotechnologie et la sécurité alimentaire algérienne, les Tic et agriculture, la notion smart agriculture, les perspectives de l’agriculture en Algérie à l’horizon 2030, ont constitués les axes centraux de ce colloque .