« Si l’Union européenne a eu pour ancêtre l’Union du Fer et de l’Acier, L’Union Africaine peut valablement avoir comme premier espace économique commun le marché africain du Médicament »
Ce sont là les déclarations du ministre de la Santé, de la Population, de la Réforme hospitalière (Msprh), Abdelmalek Boudiaf, lors de l’inauguration officielle de la 18ème édition du Forum de la pharmacie internationale ( Fpi ), qui se tient du 14 au 16 mai au Centre international des Conférences (Cic), Abdelatif-Rahal.
Ajoutant « tous les ingrédients sont également là pour que l’Algérie soit la locomotive, notamment en se proposant d’abriter le siège de l’Agence africaine du Médicament, qui aura pour missions essentielles, le renforcement des capacités nationales dans le domaine du contrôle des produits pharmaceutiques, l’harmonisation de la réglementation en matière d’enregistrement et l’accompagnement en matière des bonnes pratiques et de lutte contre la contrefaçon des médicaments ».
Boudiaf a, dans ce cadre, plaidé pour « une synergie entre les secteurs de la recherche scientifique, l’hôpital et le tissu industriel, pour appréhender l’évolution future en termes de consommation», en faisant également savoir que « l’Algérie vise, à travers une politique nationale du médicament, de promouvoir la production locale de médicaments, de rendre ces derniers conformes, disponibles et accessibles, de relever le défi de l’accès aux molécules innovantes, et de prescrire le générique ».
Enfin, il a révélé que « l’Algérie a eu la certification d’éradication de la poliomyélite d’Algérie, couronnant des années de mise en œuvre d’une industrie basée sur la vaccination gratuite. Dans ce cadre, je rends hommage à feu Kaddache Chawki, un grand pionnier de la vaccination ».
Pour sa part, Smail Chergui, commissaire de l’Union Africaine au Conseil de paix et de sécurité, a révélé qu’« en 2050, la population africaine représentera le tiers de la population mondiale et que plus de 60% du global aura moins de 30 ans, ces deux facteurs sont des arguments à prendre en considération dans le cadre des enjeux de l’industrie pharmaceutique projetée », en ajoutant que « dans une semaine, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), verra la nomination à sa tète d’un nouveau directeur général, que nous espérons africain, pour qu’il défende mieux le continent ».
Alors qu’Abdelkader Zoukh, wali d’Alger, a appelé les pays africains à « relever les défis de la croissance économique et de la création d’emploi. Et que l’Algérie soit la terre hôte de toutes vos démarches s’inscrivant dans cette optique ».
En clôture de l’inauguration, des échanges de remises d’attestation de succès ont eu lieu entre le Msprh et le représentant de l’Oms résident en Algérie, Bah Keita.
